Domenico Pozzovivo. Il avait déjà cédé 41 secondes à Alberto Contador sur le contre-la-montre par équipes samedi, hier Domenico Pozzovivo (Ag2r La Mondiale) a abandonné 1’09 » supplémentaire sur une chute survenue à 13 kilomètres de l’arrivée. Rien de cassé pour le grimpeur italien, qui souffre d’une entaille sans gravité. En attendant celui qui vise un nouveau Top 5 au classement général accuse déjà 1’50 » de retard sur un favori comme Contador. « Je préfère avoir perdu un peu de temps que de souffrir de conséquences physiques plus importantes, a dédramatisé Pozzovivo. J’ai seulement une coupure à la jambe et la condition reste très bonne. A la limite, ça peut me donner un peu plus de liberté pour les jours à venir. Et si j’en ai la possibilité je tenterai quelque chose samedi vers Campitello Matese. »
Chutes. La nervosité a régné hier dans le peloton tandis qu’il s’approchait du circuit urbain de Gênes. « Il y a de la nervosité dans un peloton lors de la première semaine d’un Grand Tour, confie Jérôme Pineau (IAM Cycling). Un rétrécissement et c’est le carambolage. Il ne faut pas se plaindre, ça arrive souvent dans notre sport. Même si a priori et à ce qu’il me semble cela ne semble pas grave, les chutes même anodines sont toujours handicapantes lors des courses par étapes. » Pour Pieter Serry (Etixx-Quick Step), principale victime dans les rues de Gênes, le Giro est d’ores et déjà terminé. Le Belge souffre des ligaments de l’épaule droite, lui qui se remet tout juste d’une fracture de la clavicule droite survenue au Tour de Catalogne fin mars. Bien qu’aucune fracture n’ait été décelée, la douleur est telle qu’il ne pourra pas repartir ce matin. Dix-sept coureurs au total ont consulté le docteur de la course après les chutes d’hier.
Richie Porte. Certaines équipes possédaient déjà leur camion-restaurant pour profiter d’un environnement intime sur les Grands Tours, d’autres allaient jusqu’à se déplacer avec leur propre matelas dans les hôtels… voilà que Richie Porte (Team Sky) fait désormais bande à part puisque l’Australien accomplit le Giro en motorhome ! L’expérience est tentée pour la toute première fois par le candidat au maillot rose, qui dispose de son propre appartement ambulant garé chaque soir à proximité de l’hôtel de sa formation. Richie Porte y dort seul, sans pour autant être isolé du reste du groupe. « On ne sait jamais dans quoi on va tomber, précise le manager de Sky Dave Brailsford à la Gazzetta dello Sport. C’est une question de bruit, de sécurité et de tranquillité. Cela permet à Richie de retrouver chaque soir la même ambiance. »
Elia Viviani. Agé de 26 ans, le sprinteur vénitien Elia Viviani a remis le Team Sky sur les rails en lui offrant à Gênes la victoire d’étape sur un Grand Tour qui lui avait manqué toute la saison dernière. Il s’agit d’une première pour l’Italien, qui participe à son cinquième Grand Tour et s’était déjà classé deux fois 2ème d’étape sur la Vuelta 2012, deux fois 2ème sur le Giro 2013. « J’avais déjà approché la victoire mais il m’avait toujours manqué quelque chose pour m’imposer. Cette victoire est la plus belle depuis mon arrivée chez les pros en 2010. Ça a pris du temps pour en arriver là, mais j’ai toujours cru en moi et je n’ai jamais abandonné. Je pense avoir réalisé un sprint parfait à Gênes. Je savais que je devais attendre pour lancer mon sprint car l’arrivée était en faux plat montant. Je me suis inquiété quand j’ai vu Matthews y aller car c’était trop tôt. J’ai pris la roue d’Hofland, que j’avais vu gagner à la télé la semaine dernière. Ça a été un bon choix. »
Michael Matthews. Et revoilà Michael Matthews (Orica-GreenEdge) en rose, exactement comme il l’avait fait l’an passé en Irlande, vingt-quatre heures après la victoire de son équipe face au chronomètre. « L’objectif depuis le début de la semaine était de gagner le contre-la-montre et de prendre le maillot rose, et nous l’avons atteint, souligne-t-il. Aujourd’hui il fallait déjà se sortir indemne de cette étape. J’ai eu la chance d’avoir de supers gars pour me garder à l’avant et éviter les problèmes. L’étape qui vient nous conviendra beaucoup mieux. Je suis davantage concentré sur elle. Je vais la réaliser en rose et j’espère bien essayer de gagner avec le maillot sur les épaules. Les deux premières semaines vont nous offrir beaucoup d’opportunités comme celle-là, on va essayer de gagner un maximum d’étapes. »
L’étape du jour :
3ème étape : Rapallo-Sestri Levante (136 km). Le peloton du Tour d’Italie poursuit sa descente de la botte italienne par la Ligurie. Pas question cependant de suivre à nouveau la côte méditerranéenne. Si le final – les 25 derniers kilomètres – rejoindront bien le rivage, l’étape effectuera une longue incursion dans les terres afin d’aller chercher des premiers sommets, jusqu’à 1115 mètres d’altitude pour le point culminant d’une journée qui compte 2300 mètres de dénivelé. Durant 110 kilomètres, c’est une succession ininterrompue de virages, de montées et de descentes sur de petites routes de montagne qui viendra durcir la course. Une étape exigeante qui n’offrira du plat qu’au moment de regagner la côte ligurienne pour les 25 kilomètres finaux en bord de mer, après une dernière difficulté située à 43 kilomètres du but.
Le tweet de… @diegoro_89