Simon Clarke. Simon Gerrans, Michael Matthews et maintenant Simon Clarke. L’identité du porteur du maillot rose a beau changer, il reste Australien et pensionnaire de l’équipe Orica-GreenEdge. Pour succéder à son compagnon de chambre dans le port de la tunique la plus prestigieuse d’Italie, Simon Clarke est allé puiser au fond de ses réserves pour recoller au groupe de chasse alors qu’il était distancé dans la dernière montée. « L’équipe avait le même plan que la veille, la meilleure défense, c’était l’attaque, note l’Australien. Une nouvelle fois, Esteban Chaves et moi avons pris l’échappée pour ne pas avoir à mener la poursuite derrière. Puis nous avons entendu que les leaders revenaient vite. Nous espérions ne pas être repris trop loin du sommet. Heureusement, cela s’est produit à 500 mètres. Mais ces 500 derniers mètres ont été très longs pour moi. »
Sylvain Chavanel. L’apprentissage du Tour d’Italie est difficile pour Sylvain Chavanel (IAM Cycling), très peu vu à son avantage depuis le départ de la course rose samedi. « Je ne suis pas déçu, nuance le Châtelleraudais. J’ai rarement vu ça lors d’une première semaine d’un Grand Tour. Il y en a partout tous les jours et devant ils se mettent aussi de belles peignées. Je suis parti par deux fois hier mais cela ne l’a pas fait. Alors comme je ne vais quand même pas faire n’importe quoi, je me suis contenté du gruppetto. Si je veux aligner le Giro et le Tour de France, je dois tout de même un peu ménager ma monture. Mais j’ai pu m’apercevoir que j’ai encore du pain sur la planche avant de pouvoir montrer quelque chose. » Il possède encore du temps pour réaliser son objectif : obtenir une victoire d’étape.
Rigoberto Uran. Parmi le carré magique de favoris pointé avant le départ, Rigoberto Uran (Etixx-Quick Step) est celui qui s’en est le moins bien sorti hier. Surpris par le coup de force de l’équipe Astana, le Colombien n’a pas pu suivre Aru, Contador et Porte dans la dernière montée. Conséquence : il concède 42 secondes à ses trois principaux rivaux pour la victoire finale. « C’était une journée difficile, reconnaît Rigoberto Uran. La vitesse était très élevée. Quand l’équipe Astana a imprimé le tempo dans les 65 derniers kilomètres, j’ai réussi à rester dans les roues. Tout allait très bien mais j’ai souffert dans la dernière montée. Je n’ai pas pu suivre quand Aru a accéléré. À ce moment, je devais alors finir à mon rythme et perdre le moins de temps possible. Ce n’était pas une supère journée. Mais la montée d’Abetone est bien différente. »
Etixx-Quick Step. Malgré les 42 secondes de retard supplémentaires, rien n’est perdu pour Rigoberto Uran, dont les performances sont épiées en Colombie et dans toute l’Amérique du Sud. Pour faciliter la tâche des fans hispanophones fâchés avec la langue de Shakespeare, l’équipe Etixx-Quick Step a mis en place une version de se son site en espagnol afin de suivre au mieux les prestations du Colombien. Nos confrères recevront également l’intégralité des déclarations en espagnol dans les communiqués de presse. On est donc bien loin des racines flamandes du groupe sportif belge !
Davide Formolo. Auteur de prestations remarquées depuis ses débuts chez les pros, Davide Formolo (Cannondale-Garmin) a concrétisé les espoirs placés en lui hier à La Spezia. Pour son premier Tour d’Italie, le jeune vénitien a remporté une étape largement animée. Franchissant le sommet de la dernière difficulté à une dizaine de kilomètres de l’arrivée en tête, le protégé de Jonathan Vaughters a su préserver une marge infime sur un groupe dans lequel figuraient Aru, Contador et Porte. « Je suis ici pour apprendre et pour voir quelles sont mes limites, explique l’Italien. Je ne sais pas comment mon corps va réagir sur une course de trois semaines. Je voulais courir calmement en première semaine, mais une opportunité s’est ouverte à moi et je pense l’avoir utilisée sagement. Je prends la course au jour le jour et je n’impose pas de pression particulière. »
L’étape du jour :
5ème étape : La Spezia-Abetone (152 km). Ça y est, la montagne est là ! Au lendemain d’une étape de moyenne montagne complètement débridée, on peut bien se demander ce que nous réservera la montée vers Abetone. Le peloton quitte la côte pour rentrer dans les terres et rencontrer les premiers reliefs : le Foce Capinelli après un tiers de course, puis la montée vers Abetone dans les 17,3 derniers kilomètres. Après un long faux-plat de 4,5 kilomètres sous les 3 %, les coureurs attaqueront la partie la plus difficile de la montée. Pendant cinq kilomètres, la pente moyenne de 7,2 % avec un passage à 10 % donnera lieu à des attaques même si le sommet est encore loin (7 kilomètres). Le replat dans les cinq derniers kilomètres, malgré un passage à 8 % à 2 bornes de la ligne, pourrait cependant décourager les favoris pour une première explication.
Le tweet de… @blingmatthews