Alberto Contador. Au lendemain de la chute qui lui a occasionné une luxation de l’épaule gauche, Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) s’en est sorti avec les honneurs de l’étape la plus longue du Tour d’Italie, quasi sept heures et demie de selle. « Ça a été une journée difficile pour moi mais je suis content de l’avoir passée, ce que je ne prenais pas pour acquis au départ de l’étape, fait savoir le porteur du maillot rose, qui a accepté cette fois d’endosser le maillot protocolaire en laissant les hôtesses glisser la manche gauche le long de son bras immobile. Après quatre heures de vélo, je ne savais plus que faire de mon bras, mais j’espère et je veux croire que ça va s’améliorer au fil des jours. On va maintenant aborder une étape que j’avais cochée. Dans ces conditions ça va être dur pour moi car je m’attends à des attaques. »
Zones vertes. Comme cela est déjà le cas sur le Tour de France, le Giro s’est équipé de zones vertes afin d’encourager les coureurs à se débarrasser de leurs déchets dans des secteurs définis par l’organisation. L’initiative menée avec CamelBak propose au moins une zone verte par étape, généralement à proximité de l’aire de ravitaillement et/ou à 20 kilomètres de l’arrivée de l’étape. Chaque zone, d’une longueur de 100 mètres, est signalée par un symbole. Les coureurs sont alors invités à y jeter leurs bidons et autres déchets, ceci afin de ne pas polluer les autres espaces empruntés par la course. L’organisation souligne que ces zones vertes ne sont pas seulement importantes en vertu du règlement UCI mais avant tout pour protéger l’environnement.
Diego Ulissi. A ses victoires d’étapes à Tirano en 2011, Viggiano et Montecopiolo en 2014, Diego Ulissi (Lampre-Merida) a ajouté un quatrième succès hier à Fiuggi. Une victoire de saveur pour celui qui fut privé de compétition durant neuf mois après un contrôle positif au salbutamol, précisément sur le Giro il y a un an. « En me levant au matin, je me suis dit que je devais me sortir les tripes aujourd’hui, raconte le Toscan de 25 ans. Je voulais goûter à nouveau à un Top 10, quelle que soit la place. Au final, le sprint s’est passé exactement comme nous le désirions. Sacha Modolo était toujours là mais il était trop juste pour le sprint, alors j’ai marqué les autres candidats à la victoire d’étape. J’ai pris la roue de Gerrans et j’ai lancé le sprint de loin de peur d’être enfermé mais aussi parce que j’avais de très bonnes jambes. »
L’étape du jour :
8ème étape : Fiuggi-Campitello Matese (186 km). C’est l’heure du deuxième round entre les favoris du Tour d’Italie, qui quitteront le Latium ce matin pour rejoindre la Molise en empruntant le massif des Apennins jusqu’à Campitello Matese, où la course rose ne s’est plus présentée depuis 2002 et le succès de Gilberto Simoni. Cette étape de montagne se caractérise par deux ascensions majeures : la longue montée de Forca d’Acero (26 km à 5 %) dans les Abruzzes en première partie de journée, et l’arrivée au sommet à Campitello Matese (13 km à 6,9 %). D’abord un long faux plat montant jusqu’au village de San Massimo, l’ascension finale se durcit considérablement à cet instant. Ce sera alors parti pour 8 kilomètres à 7,7 % avant que la route ne se radoucisse dans les 2 derniers kilomètres pour finir en descente dans le dernier kilomètre.
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