Marcel Kittel (Etixx-Quick Step), vainqueur de sa troisième étape du Giro après les deux conquises en Irlande en 2014 et désormais 3ème du classement général à 1 seconde de Dumoulin (5ème du contre-la-montre d’Apeldoorn à 11 secondes, il a raflé 10 secondes de bonification). « Je n’ai pas l’équipe la plus forte pour m’emmener au sprint mais sa confiance en moi et sa force sont telles qu’elle a pu s’imposer au milieu du peloton. J’ai lancé mon sprint au moment parfait en me dégageant de la roue d’Arnaud Démare, dont l’équipe FDJ a réalisé un très grand travail. Je gagne avec plusieurs longueurs d’avance, c’est encore plus jouissif. Je me rapproche du maillot rose mais je ne veux toujours pas y penser. Je veux seulement rester concentré sur une nouvelle arrivée massive et sur le sprint que j’y mènerai. Je sais que l’étape à venir me correspond très bien également et ma confiance est au plus haut niveau. »

Arnaud Démare (FDJ), 2ème à Nimègue après avoir été déposé à la perfection par la FDJ, soit son meilleur résultat dans un Grand Tour. « L’équipe a réalisé du super travail et j’en suis très heureux. Cette belle 2ème place à Nimègue est prometteuse pour la suite. J’étais encore dans la roue de Mickaël Delage en virant dans la dernière ligne droite aux 350 mètres mais je me suis laissé surprendre par Marcel Kittel. J’ai manqué de réactivité quand il est sorti de ma roue pour lancer son sprint. Mais il ne me semble pas imbattable et j’ai confiance en moi pour les jours à venir. »

Tom Dumoulin (Giant-Alpecin), Maillot Rose sur ses terres néerlandaises mais désormais menacé par Marcel Kittel au classement général. « Comme vous pouvez l’imaginer j’ai vécu une journée très spéciale. Toute la journée j’ai entendu l’énorme public crier mon nom. On m’a même demandé en mariage… mais comme il ne s’agissait pas de ma petite amie, la réponse est non ! Je n’irai pas dire que c’était le plus beau jour de ma vie, je n’aime pas dire ce genre de truc, mais ça a été franchement cool. Les trois échappés ont pris les secondes de bonification, ça nous a retiré une épine du pied, mais on sait que les chances que je perde le maillot au profit de Marcel Kittel sont désormais très élevées s’il sprinte encore comme il l’a fait. Il lui suffira de finir aux trois premières places pour prendre la tête du classement général. A priori c’est largement dans ses cordes. Ça ne reposera pas entre nos mains. »

Omar Fraile (Dimension Data), membre de la première échappée du Giro 2016 et premier porteur du maillot bleu de meilleur grimpeur. « C’est un maillot que j’ai remporté l’an passé pour mes débuts sur un Grand Tour au Tour d’Espagne, et mon équipe voulait qu’on aille le chercher aujourd’hui. Il n’y avait qu’une côte pour le prendre, alors j’ai pris l’échappée du matin et j’ai sprinté dans la bosse. L’étape qui vient ne sera pas davantage taillée pour moi, car trop plane. Mais en Italie, j’essaierai à nouveau de marquer des points au classement de la montagne. Je suis en tout cas très heureux de la manière dont j’ai démarré mon Giro. Il s’agit de ma première expérience ici et c’est excitant. »

Maarten Tjallingii (Team LottoNL-Jumbo), longuement échappé sur les routes de son pays mais finalement battu dans sa tentative de ravir le premier maillot bleu de meilleur grimpeur. « J’ai voulu donner aux nombreux spectateurs quelque chose à partager. Ça a été une journée fantastique, j’ai vraiment aimé voir tout ce monde au bord des routes. Une fois dans l’échappée, j’avais pour objectif d’aller chercher le maillot de meilleur grimpeur. J’ai essayé de surprendre Omar Fraile mais je n’ai pas réussi à m’accrocher dans sa roue quand j’ai laissé un petit trou. J’ai pris 2 points cependant. Et je sais qu’il y a une autre côte dans l’étape à venir. J’essaierai encore d’y marquer des points pour endosser le maillot bleu. »

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L’étape du jour :

3ème étape : Nimègue-Arnhem (190 km). Au départ de Nimègue, où il est arrivé hier soir, le peloton du Tour d’Italie effectue aujourd’hui le chemin retour vers Arnhem, d’où il était parti hier matin. Mais quand il avait effectué une large boucle de 190 kilomètres par l’ouest il y a vingt-quatre heures, c’est une nouvelle boucle de 190 kilomètres qu’il accomplira par l’est cet après-midi. Des routes nouvelles mais néanmoins très semblables à celles d’hier, qui parcourront les plaines de la Gueldre parsemées de petites montées et de douces descentes, de villages, de ronds-ponts et de ralentisseurs. Comme hier, le peloton aura l’occasion de passer deux fois sur la ligne avant le sprint attendu dans les rues d’Arnhem. L’étape se conclura en effet par deux tours d’un circuit de 14 kilomètres. La dernière ligne droite est longue de 500 mètres. Le vent n’est pas annoncé de la partie.

L’image du jour… emporté par la foule

Impossible de savoir avec précision combien ils étaient, mais en ce jour de Giro toute la Hollande a semblé en fête autour du peloton du Tour d’Italie. D’un bout à l’autre des 190 kilomètres de course, ce sont des dizaines de milliers de supporters qui se seront massés sur les routes.