Diego Ulissi (Lampre-Merida), vainqueur de sa cinquième étape du Giro à Praia a Mare après s’être isolé en deux temps dans le final. « Comme l’année dernière, l’objectif de l’équipe était de gagner au moins une étape du Giro et nous y sommes déjà parvenus en quatre jours. On a entamé la course du bon pied. J’étais bien depuis le début de la saison même si je n’avais pas encore gagné. Je suis vraiment heureux et ça a été incroyable de voir un jeune coéquipier comme Valerio Conti se mettre à plat ventre pour moi sans dire un mot. Il a tiré vraiment fort sur le plat, il a été impressionnant, puis sur la dernière montée j’ai d’abord choisi de grimper en douceur avant d’accélérer en constatant que mes compagnons d’échappée peinaient à me suivre. J’ai alors filé tout droit sans plus me retourner. Sur la fin mon directeur sportif Orlando Maini n’arrêtait pas de crier : j’avais plus mal aux oreilles qu’aux jambes ! »
Marcel Kittel (Etixx-Quick Step), Maillot Rose d’un jour après avoir été distancé dans les bosses calabraises comme l’ensemble des sprinteurs. « Je suis un peu triste d’avoir déjà perdu le maillot rose mais ce n’est pas une surprise, je savais que ça pouvait arriver sur un terrain comme celui-là, totalement différent de celui auquel nous avions eu droit aux Pays-Bas. Ça reste néanoins toujours un Giro très agréable pour moi. Ma première expérience en rose et mon tout premier jour de Giro sur le sol italien (NDLR : il avait abandonné après le Grand Départ irlandais en 2014) m’ont permis de vivre une journée mémorable. On a fait honneur au maillot rose, mais le final était trop difficile et c’est devenu franchement compliqué pour moi. Je reste concentré sur de nouvelles victoires d’étapes au sprint mais sans pression. »
Tom Dumoulin (Giant-Alpecin), 2ème à Praia a Mare et de nouveau Maillot Rose après l’avoir porté deux jours aux Pays-Bas, le record en rose pour un Néerlandais restant détenu par Erik Breukink avec huit jours. « Je me sentais bien depuis le départ. On savait que le final était dur mais nous n’étions pas sûrs que ça suffirait à reprendre le maillot rose. On avait planifié de durcir la course dans la côte de San Pietro, ce qui nous a permis de décimer le peloton. La course a alors été complètement incontrôlable mais avec quatre gars dans le Top 10 nous avions plusieurs cartes à jouer. Je suis de retour en rose et c’est formidable. C’est tout ce que j’espérais sur cette étape. Encore une fois, mon principal objectif sur ce Giro, ce sont les contre-la-montre. Je n’ai pas fait le moindre entraînement spécifique en vue de la montagne, je ne m’attends donc pas à ce que mon niveau soit suffisant en dernière semaine. »
Bob Jungels (Etixx-Quick Step), actif dans le final, 2ème du classement général à 20 secondes et leader du classement des jeunes. « Ce que j’ai fait dans cette quatrième étape est certainement une bonne indication de la condition physique dans laquelle je suis. Je me suis bien comporté. C’est mon premier Grand Tour avec Etixx-Quick Step et je peux déjà dire que c’est une réussite. Ça a été un jour spécial mais aussi une étape difficile, rendue plus dure encore par les autres équipes dans la dernière côte, qui était bien méchante. Je prends le maillot blanc en étant en forme, je suis heureux mais je suis tout aussi satisfait d’avoir fait du bon boulot pour l’équipe sur une étape aussi exigeante. J’espère garder le maillot blanc, même si c’est le rose que j’aimerais porter dimanche dans le contre-la-montre. Mais le gars devant moi au classement général est Tom Dumoulin ! »
Alexandre Geniez (FDJ), 9ème du Giro 2015 mais contraint à l’abandon dans la quatrième étape. « J’étais déjà très pessimiste quant à prendre le depart de cette étape vu l’état de mon poignet après ma chute dimanche, mais les sensations avaient bien évolué. Malheureusement les montées et surtout les descentes ont eu raison de moi. Je n’arrivais pas à freiner de la main gauche et je ne pouvais pas forcer sur le guidon. Les routes étaient mauvaises et avec les vibrations c’était insupportable, c’est pourquoi j’ai fini par abandonner. C’est rageant car je pense que si j’avais réussi à passer cette étape puis celle à venir, peut-être ensuite que tout serait rentré dans l’ordre. La radio n’a montré ni fracture ni trait de fissure. Le docteur a dit que c’était une contusion osseuse et une entorse au poignet. »
Devenez Maillot Rose des pronostiqueurs ! Tout au long du Giro, pronostiquez chaque jour avant 14h00 sur le vainqueur de l’étape à venir. Le plus régulier à l’issue des vingt-et-une étapes se verra remettre un maillot rose Santini.
L’étape du jour :
Praia a Mare-Bénévent (233 km). Les meilleurs sprinteurs du Giro retrouvent aujourd’hui une occasion de s’exprimer au cours d’une longue, très longue étape, qui pourrait tout autant faire la part belle à une échappée au long cours. Au départ de Praia a Mare, sur la côte calabraise, cette étape de 233 kilomètres serpentera sur des routes ondulées à travers la Campanie et jusqu’à Bénévent. Après une première partie d’étape qui s’effectuera entièrement en montée, avec des pentes plus ou moins douces pendant 35 kilomètres, le peloton trouvera de quoi souffler avant de nouveaux enchaînements de routes vallonnées. Les 40 derniers kilomètres, toutefois, se veulent plats. Gare aussi à un dernier kilomètre légèrement ascendant (3,4 %) qui pourrait redistribuer les cartes parmi les sprinteurs, lesquels prendront connaissance de ce final en franchissant une première fois la ligne à 6,5 kilomètres de l’arrivée.
L’image du jour… Damiano Cunego renoue avec le podium
En s’emparant du maillot bleu de meilleur grimpeur hier, Damiano Cunego (Nippo-Vini Fantini) a renoué avec le podium du Giro qu’il n’avait plus foulé depuis… douze ans et sa victoire finale dans le Tour d’Italie à l’âge de 22 ans. « Je suis précisément dans l’esprit dans lequel je voulais courir ce Giro. Je n’ai plus d’ambitions au classement général mais j’ai pointé des étapes. »