Steven Kruijswijk. C’est avec le maillot rose sur ses larges épaules que Steven Kruijswijk (Team LottNL-Jumbo) aborde la dernière semaine du Tour d’Italie. Une position de leader qu’il occupe, de son propre aveu, de manière inattendue. « Bien sûr, c’est tout nouveau pour moi, a déclaré le Maillot Rose. Je suis quelque peu surpris d’être leader. Je me sens très fort après ce week-end et j’espère conserver la tête. J’espérais un Top 5 car l’an dernier j’ai pu lutter avec les coureurs qui sont montés sur le podium. Je savais qu’il était possible de terminer en haut du classement, mais je ne pensais pas du tout au maillot rose à l’origine. En arrivant sur le Giro, je savais que j’étais en bonne forme et que je m’améliorerais au cours des trois semaines. J’avais dit que si je voyais une opportunité d’attaquer je la saisirais. C’est ce que j’ai fait samedi. »
Vincenzo Nibali. Après avoir perdu gros dans l’Alpe de Siusi, Vincenzo Nibali (Astana) s’est remobilisé au cours de la journée de repos. Les 2’51 » de retard qu’il accuse sur Steven Kruijswijk ne seront pas bouchées facilement. « Je passerai à l’attaque comme je l’ai déjà fait, annonce le Sicilien. Les choses peuvent changer chaque jour sur ce Giro. Dumoulin était vraiment fort et il est aujourd’hui à la maison, Landa également. Mais si Kruijswijk ne s’effondre pas, c’est simple, il remporte le Giro. Je suis blessé dans mon orgueil mais je reste confiant. J’ai toujours accompli mes grandes performances après une défaite. Beaucoup de coureurs, jusqu’à maintenant, ont attendu mon attaque ou celle de Valverde. Je suis abattu mais je sais que je ne suis pas indestructible. Je suis humain et je n’ai pas honte. »
Alejandro Valverde. Mal en point samedi sur l’étape-reine, Alejandro Valverde (Movistar Team) a retrouvé des couleurs dans l’Alpe de Siusi avant la journée de repos. L’Espagnol, au pied du podium, compte lutter jusqu’au bout pour y prendre place et pourra profiter d’une dernière semaine de Giro toujours aussi difficile. « Si nous avons les jambes, nous pouvons offrir une belle bataille, annonce le Murcien. Pas seulement dans les dernières montées. Nous pourrions attaquer de plus loin. L’étape de samedi devrait être décisive, mais je pense que quelque chose peut se passer à n’importe quel moment. Nous avons vu des surprises sur chaque étape. L’équipe est prête à se battre. Je ne suis pas loin du podium, moins que je ne l’étais samedi. Nous n’allons pas nous rendre. Le chemin est encore long et des centaines de choses peuvent encore se produire. »
Devenez Maillot Rose des pronostiqueurs ! Tout au long du Giro, pronostiquez chaque jour avant 14h00 sur le vainqueur de l’étape à venir. Le plus régulier à l’issue des vingt-et-une étapes se verra remettre un maillot rose Santini.
L’étape du jour :
16ème étape : Bressanone-Andalo (132 km). Au lendemain de la journée de repos, les organisateurs ont placé une étape courte mais pas facile pour autant même si les 40 premiers kilomètres sont en faux-plat descendant jusqu’à Bolzano. Le Giro s’installe dans le Trentin au cœur des Dolomites avec trois montées au programme de la journée. Qu’on se le dise, on est loin de la difficulté des étapes qui attendent les coureurs vendredi et samedi. Le régulier Passo Della Mendola (14,8 km à 6,5 %) ne devrait avoir d’impact que sur le classement de la montagne. Les choses bougeront plus dans le Fai della Paganella (10,2 km à 7,4 %). Au sommet, il restera une dizaine de kilomètres à couvrir. Après une courte descente de 4 kilomètres, la route s’élèvera à nouveau à 6 bornes du but avec la montée vers Andalo (3,2 %). Elle comprend en son milieu une partie de 2500 mètres à 6,2 %.