Matteo Trentin (Etixx-Quick Step), qui a rejoint in extremis Gianluca Brambilla et Moreno Moser à 250 mètres de la ligne pour remporter sa première victoire d’étape sur le Giro. « J’ai commencé à y croire à 350 mètres de l’arrivée quand j’ai vu qu’ils lançaient leur sprint tardivement. La clé, c’est d’avoir pu reconnaître le final une première fois à 25 kilomètres de l’arrivée. Quand Brambilla et Moser sont partis, mon but était d’atteindre le sommet avec un faible retard. Avec Gianluca devant, je n’avais pas à collaborer avec Nikias Arndt, Sacha Modolo et Ivan Rovny à l’arrière. J’ai fini par pouvoir les attaquer et revenir sur la tête. Je pense même que Moreno Moser ne m’a pas vu revenir de l’arrière. Gianluca qui est mon compagnon de chambre savait. On lui avait dit dans l’oreillette d’arrêter de collaborer car j’étais juste derrière. »

Moreno Moser (Cannondale), piégé par le coup tactique orchestré par l’équipe Etixx-Quick Step. « J’ai cru à une farce ! Je ne pensais certainement pas que Matteo Trentin était si proche. J’avais remarqué que Brambilla ne collaborait plus. Puis j’ai vu Matteo se ruer vers la ligne à 100 mètres de l’arrivée. Il faut dire aussi que j’avais perdu l’oreillette. »

Steven Kruijswijk (Team LottoNL-Jumbo), dont le maillot rose n’a pas été mis en danger hier en direction de Pinerolo. « C’était une très longue étape. Mon équipe a réalisé un travail parfait. Deux coureurs ont mené le peloton sur le plat, d’autres m’ont ramené au pied des difficultés et Enrico Battaglin a fait le tempo sur toute la dernière montée. Nous savions qu’une échappée irait probablement au bout. Nous avons contrôlé la course. Depuis le départ, je suis le leader de l’équipe, mon rôle reste le même, même si le maillot rose me donne plus de confiance. J’apprécie chaque moment. J’ai reçu beaucoup de messages de soutien de la part d’Italiens. Je ne pense donc pas avoir gâché leur fête. J’attends avec impatience les deux dernières étapes de montagne. Je me suis beaucoup entraîné sur de longues ascensions. J’ai montré la semaine dernière que je gérais bien l’altitude. »


Jeu-concours. A l’occasion du passage du Tour d’Italie en France et de l’arrivée à Risoul, Vélo 101 met en place un dispositif exceptionnel. L’enjeu sera triple aujourd’hui dans le cadre de notre jeu-concours. En plus de marquer un point dans notre classement du maillot rose des pronostiqueurs, récompensant le pronostiqueur le plus régulier au cours des trois semaines, celui ou celle qui donnera le vainqueur de l’étape sur notre page Facebook se verra remettre un maillot Risoul de la collection conçue par Santini. Mais ce n’est pas tout ! Un maillot bleu de meilleur grimpeur est à gagner. Pour ce faire, pronostiquez avant 12h00 sur l’identité du coureur qui franchira le premier le col Agnel, la Cima Coppi de cette édition. Pour jouer, rendez-vous sur notre page Facebook. En cas d’égalité, un tirage au sort désignera le ou la gagnante. A vos pronostics !

Giulio Ciccone. Vainqueur surprise de la 10ème étape à Sestola en début de deuxième semaine, Giulio Ciccone (Bardiani-CSF) ne verra pas Turin. Le néo-pro de 21 ans est contraint à l’abandon avant les deux étapes alpestres. Les problèmes intestinaux dont souffre le jeune italien depuis mardi se sont intensifiés. Les médecins de l’équipe ont donc décidé d’arrêter le coureur par précaution pour préserver sa santé. Giulio Ciccone rentrera donc à son domicile dès aujourd’hui. Son Giro étant d’ores et déjà plus que réussi depuis sa victoire d’étape.

L’étape du jour :

19ème étape : Pinerolo-Risoul (162 km). Si l’étape de la veille ne présentait pas le terrain dont avaient besoin les rivaux de Steven Kruijswijk, les deux étapes alpestres à venir pourraient suffire à inverser la tendance. A commencer par cette 19ème étape qui se terminera dans le Queyras à Risoul. C’est au sommet du col Agnel que le Giro basculera en France. Et nul doute que les premiers mouvements devraient intervenir dans la montée de la Cima Coppi de cette édition culminant à 2774 mètres. Derrière ses chiffres (21,3 km à 6,8 %) se cache un col hautement irrégulier avec un pourcentage moyen de 9,3 % dans ses dix derniers kilomètres. Au sommet il restera 55,6 kilomètres. Une longue descente ramènera les coureurs sur Guillestre où débute la montée vers Risoul (12,9 km à 6,9 %) qui présente trois derniers kilomètres difficiles à 8,6 %.

L’image du jour : spécialiste des longues distances

Matteo Trentin n’est visiblement pas gêné par les distances de classiques. Au contraire, il semble les apprécier. Sur les huit victoires qu’il a acquises chez les pros, trois l’ont été sur des distances supérieures à 230 kilomètres ! Avant de s’imposer à Pinerolo au bout de 240 bornes, l’Italien avait en effet triomphé à Nancy sur le Tour 2014 (234,5 km) avant de remporter le Paris-Tours (231 km) le plus rapide de l’histoire l’automne dernier.