Alessandro Petacchi. Le sprinteur toscan Alessandro Petacchi (Lampre-ISD) a conquis hier sa vingt-deuxième victoire d’étape sur le Tour d’Italie. Face à la pression, le coureur de 37 ans s’est imposé puissamment. « Righi et Hondo ont été fondamentaux dans l’approche du sprint, ensuite j’ai choisi un côté de la route et j’ai tout donné, raconte Alessandro Petacchi. Il ne me semble pas avoir gêné qui que ce soit durant le sprint. Cavendish a contesté ma victoire mais nous avons éclairci les choses ensemble et tout est rentré dans l’ordre. Lui prend le Maillot Rose, moi la victoire d’étape. » Ainsi lancé, Alessandro Petacchi ne compte pas en rester là. D’autres étapes pourraient lui être favorables avant de passer la main à Michele Scarponi, qu’il s’est promis d’aider du mieux possible. « Maintenant nous avons la grinta pour aller de l’avant ! »
Mark Cavendish. En coupant la ligne à quelques centimètres seulement de la roue avant d’Alessandro Petacchi, Mark Cavendish (HTC-Highroad) s’est offusqué, contestant à chaud la victoire de son adversaire, qu’il a accusé d’avoir changé de trajectoire durant le sprint. Le jury a visionné les images mais n’a pas donné suite à la déposition du Britannique, que l’obtention du Maillot Rose a légèrement consolé à froid. « C’est super de retrouver le maillot de leader d’une course aussi grande que le Giro et finalement rien ne peut éclipser cela. Porter ce maillot demain va être incroyable. Nous avons beaucoup travaillé aujourd’hui et pouvoir conserver ce maillot dans l’équipe est beau. Je pense vraiment que j’ai les moyens de gagner avec le Maillot Rose, même si la troisième étape ne sera pas aussi simple. »
Liquigas-Cannondale. Pour marquer elle aussi les 150 ans de l’Unité italienne, l’équipe Liquigas-Cannondale a apporté une retouche à ses cadres. Un autocollant tricolore a été appliqué à l’avant du cadre de chacun des vélos Cannondale SuperSix Hi-Mod des gregarii et du SuperSix EVO de Vincenzo Nibali. L’initiative a été lancée par les coureurs de l’équipe transalpine hier matin au départ de la deuxième étape du Giro à Alba. « Nous avons pensé à cette idée parce que notre sentiment vis-à-vis de cet anniversaire est vraiment fort, a expliqué Vincenzo Nibali. Nous sommes une équipe italienne très liée à notre nation. Notre effectif se compose d’Italiens venant du nord, du centre et du sud. Nous emploierons ainsi le Giro pour lancer un signal important quant à l’unification de notre pays. »
L’étape du jour :
3ème étape : Reggio Emilia-Rapallo (173 km). Les choses se corsent déjà aujourd’hui avec la troisième étape du Tour d’Italie, nettement moins avantageuse aux sprinteurs que ne l’était celle d’hier. Au départ de Reggio Emilia (Emilie-Romagne), les coureurs prendront la direction de la côte méditerranéenne pour rallier la cité de Rapallo (Ligurie). L’étape sera corsée, en faux-plat montant durant le plus clair de la journée, et trois côtes idéales pour les puncheurs marqueront les 45 derniers kilomètres. Le Passo del Bocco (6 km à 4 %) et sa longue descente de 15 kilomètres précédera deux difficultés placées dans les 10 derniers kilomètres : la Madonna delle Grazie (2,6 km à 6,4 %) à 9 kilomètres du but et une bosse de 1000 mètres à 6,9 % dont le sommet est situé à 4 kilomètres de l’arrivée. Un tremplin idéal pour un attaquant, non ?