Ivan Basso. Troisième du classement général à 1’22 » de Joaquim Rodriguez (Team Katusha), Ivan Basso (Liquigas-Cannondale) attend son heure. Et il sait qu’elle viendra en toute fin de Giro. Le grimpeur lombard a profité de la journée de repos pour faire le bilan de ces deux premières semaines de course. « Je suis calme parce que tout s’est très bien passé jusqu’à présent et mes étapes préférées arrivent dans les prochains jours » a-t-il déclaré en conférence de presse. « Mon objectif sur les étapes précédentes était de ne pas perdre de temps sur les favoris. J’y suis toujours parvenu, excepté sur Rodriguez. » Confiant, Ivan Basso sait comment gagner le Giro : « l’élément clé pour calculer comment remporter le Giro est avant tout de ne pas avoir de jour sans. » La régularité est en effet le point fort du coureur de la Liquigas-Cannondale. A propos de son équipe justement, Basso a répondu aux critiques lancées à l’encontre de sa tactique : « elle ne produit pas de résultats immédiats mais va payer dans le long-terme. Elle va faire la différence lors des étapes sélectives et va faire mal aux adversaires, particulièrement dans les longs cols. »
Astana. Annoncé comme l’un des grands favoris de ce Giro, Roman Kreuziger (Astana) réalise pour le moment une course en deçà des ambitions affichées. Certes, il est tout de même cinquième du général à 1’27 » de Rodriguez, mais le Tchèque n’a jamais réellement pesé sur la course. Pire, c’est à se demander si son équipier Paolo Tiralongo, vainqueur de la septième étape et quatrième du général, ne lui volerait pas le statut de leader de l’équipe. La journée de repos hier a permis de clarifier la situation : Kreuziger reste le leader. « J’ai toujours roulé – et roulerai toujours – pour Roman, en écoutant les instructions de mes directeurs sportifs et me donnant à 100% pour le porter sur le podium » a confié Paolo Tiralongo. En prévision des prochaines étapes, le coureur Italien a d’ailleurs sa petite idée sur l’étape décisive : « Je pense que l’étape décisive sera celle de l’Alpe di Pampeago. Mais celle que je préfère est celle qui arrive à Cortina d’Ampezzo, le passo Giau est très beau et très dur. »
Classement général. A six jours de l’arrivée à Milan et au lendemain de la deuxième journée de repos, il semble judicieux de faire un point sur le classement général et les forces en présence sur ce Tour d’Italie. Si Joaquim Rodriguez est en tête avec 30 secondes d’avance sur Hesjedal (Garmin-Barracuda), les trois grands favoris, Basso, Scarponi (Lampre-ISD) et Kreuziger sont tous les trois à moins d’une minute trente. Rien n’est donc joué. Dans le rang des déceptions, on trouve Damiano Cunego (Lampre-ISD), 17ème, mais surtout José Rujano (Androni Giocatolli), 22ème à 7’50 » du Maillot Rose. Côté français, Sandy Casar (FDJ-BigMat) est toujours dans le top 10, et John Gadret, 15ème, va certainement grappiller d’autres places. Enfin, on gardera un œil cette semaine sur le Colombien Sergio Henao (Team Sky), 8ème à 1’55 », qui pourrait bien être la surprise de ce Giro.
Le journal de bord de…Julien Bérard (Ag2r La Mondiale)
Chaque jour, Julien Bérard nous livre son journal de bord. « Au programme de la deuxième journée de repos : Récupération ! Pluie, pluie et encore pluie… Je passe donc la journée à l’intérieur pour me reposer et ne fais pas le moindre effort physique. Des coups de téléphone, internet, de la lecture et une sieste de 2h45 ! C’est le dernier bol d’air avant la semaine infernale de ce Giro. Il reste cinq étapes dont trois de montagne et un chrono. Demain (aujourd’hui), l’étape est légèrement vallonnée avec une bosse à 4 kilomètres à l’arrivée. L’objectif est de prendre l’échappée car c’est sûrement la dernière occasion d’arriver pour la gagne sachant que le Maillot Rose risque de laisser filer. Et il faut aussi que je recolle au score face à Guillaume (Bonnafond, ndlr) qui était dans l’échappée dimanche ! Suivez aussi Julien Bérard sur www.julienberard.com.
L’étape du jour :
Seizième étape : Limone Sul Garda-Falzes (173 km). Au sortir de la deuxième journée de repos, les organisateurs du Giro ont été cléments avec les coureurs. Pas de grosse étape de montagne, mais plutôt un long faux-plat montant de 173 kilomètres ! Seulement voilà, Michele Acquarone et son équipe n’ont pas pu s’empêcher de placer une difficulté à l’approche de l’arrivée. En effet, à 4,5km de Falzes, une bosse de deux bornes à 8,5% de moyenne, dont des passages à 12%, va se présenter devant les coureurs. Un terrain idéal pour que Rodriguez accentue son avance au général ? Vraisemblablement pas en raison des deux kilomètres plats qu’il reste à parcourir au sommet. Les scénarios sont multiples sur ce type d’arrivée. La plus sûre : une échappée qui se fait la guerre dans cette bosse pour la victoire d’étape.