Mark Cavendish. Le champion du monde Mark Cavendish (Team Sky) n’est pas parvenu à gagner le sprint chahuté auquel il a été confronté hier à Montecatini Terme. Bien qu’ayant viré en quatrième position dans le dernier virage, et que la chute se soit produite derrière lui, il a été surpris en sortie de courbe. Son directeur sportif Steven De Jongh raconte : « l’équipe a vraiment bien travaillé pour que Mark s’accroche dans la dernière côte. Les choses semblaient aller dans le sens que nous avions défini au briefing et il était relativement aisé de contrôler le peloton en vue du sprint final. Mais les gars devant Mark sont entrés un peu trop vite dans le dernier virage et il a été forcé de freiner à la sortie. Après ça il n’avait plus aucune chance de gagner. » Seule consolation pour le Britannique, 4ème, le gain du maillot rouge du classement par points.

Roberto Ferrari. Sprinteur de 29 ans victorieux en avril de la Route Adélie et de la Flèche d’Emeraude, Roberto Ferrari (Androni Giocattoli) s’est adjugé un sprint un peu chaotique hier encore à Montecatini Terme. Une façon de se racheter après avoir causé la chute de Mark Cavendish à Horsens. « Je n’ai pas eu le temps de penser à tout ça, bien que je me sois retrouvé à côté de Cavendish dans le final, a répondu Roberto Ferrari. Je voulais me racheter, je m’en excuse encore. Je remercie aussi le jury qui m’a laissé en course, qui a compris que ma faute au Danemark n’était pas délibérée. Cette année, je me suis bien préparé. J’ai peu couru mais j’ai disputé des courses pour gagner. C’est la victoire d’une vie ! Gagner une étape du Giro, c’est le top pour un coureur italien. »

Le journal de bord de… Julien Bérard (Ag2r La Mondiale)

Chaque jour, Julien Bérard nous livre son journal de bord. « C’était hier la plus longue étape : 258 kilomètres ! De nouveau le bon coup s’est dessiné dans les premiers kilomètres. Des orages ont secoué le peloton, et le vent était défavorable. On a assisté à un jeu entre le peloton et les fuyards qui roulaient sans forcer. Bilan : 35 de moyenne sur les trois premières heures et jamais plus de trois minutes d’avance. C’était vraiment long dans le peloton et usant nerveusement. Cette étape était promise aux sprinteurs car il n’y avait pas de difficulté particulière avant les 15 derniers kilomètres. Là, il y avait une bosse après une partie sinueuse en ville et une descente pour plonger sur l’arrivée. J’ai eu du mal à remettre en route et n’ai pas insisté dans la dernière montée car je n’avais plus de jus pour me replacer. Je termine à 3’48 » après 6h53 de selle ! Il faut savoir garder des forces pour mieux cibler de belles ouvertures les quatre prochains jours avant le repos lundi ! » Suivez aussi Julien Bérard sur www.julienberard.com.

L’étape du jour :

12ème étape : Seravezza-Sestri Levante (155 km). 100 bornes de moins qu’hier mais des difficultés nettement plus prononcées, voilà le programme de la douzième étape du Giro ce jeudi de l’Ascension. La course rose se rapproche jour après jour des massifs alpins et dolomitiques. De la Toscane, elle se dirigera aujourd’hui en Ligurie. Ce sera une étape accidentée, dans les terres qui longent la côte méditerranéenne. Cinq difficultés principales se succéderont : la Foce (3,6 km à 5,9 %), le Passo del Termine (6,9 km à 5,3 %), le Valico Guaitaorla (9,8 km à 6,2 %), et bien plus encore le Valico La Mola (9,2 km à 5,2 %) à 32 kilomètres de l’arrivée et l’ascension de Villa Tassani (5 km à 5,9 %) à 11,2 kilomètres du but. Après la descente, il restera 4,5 kilomètres à accomplir jusqu’à la cité côtière de Sestri Levante. Priorité aux attaquants !