Mark Cavendish. Delilah-Grace Cavendish-Todd, la fille de Mark Canvendish (Team Sky) née il y a un peu plus d’un mois, ne gardera pas le souvenir de son papa victorieux. C’était pourtant l’objectif du champion du monde, qui tenait à remporter l’étape d’hier, en présence pour la première fois de sa compagne et de leur progéniture. « J’ai gagné pour ma fille, j’espère qu’elle sera fière de moi, a lancé un Cavendish plus gaga que jamais. C’est la première course qu’elle venait voir, je voulais la montrer à tout le monde sur le podium. Ce qui compte vraiment pour moi ce ne sont pas les classements ou les statistiques, mais la fierté que je peux procurer à ma famille. » Néanmoins, à propos de statistiques, Mark Cavendish a décroché hier sa neuvième étape du Tour d’Italie après deux succès en 2008, trois en 2009 et deux en 2011, et donc deux en 2012.
Taylor Phinney. Il y a eu de nouvelles chutes isolées hier, et il a fallu que Taylor Phinney (BMC Racing Team) fasse à nouveau des cabrioles. Rien de cassé pour l’Américain de 21 ans, qui en est à sa quatrième sortie de route consécutive, et qui a pris soin de rejoindre l’arrivée à bord d’un gruppetto. « J’ai fait toute la campagne des classiques sans jamais tomber une seule fois, rien non plus en début d’année, et je viens ici pour tomber tous les jours, s’est lamenté l’ancien porteur du maillot rose. La plupart d’entre elles ne dépendent pas de moi. Il faut l’accepter, c’est la loi du sport. Celle de la vie aussi, avec ses hauts et ses bas. J’ai perdu énormément de temps hier, une douzaine de minutes, mais je ne suis pas là pour le classement général. Je suis même plutôt chanceux d’être toujours en course. »
Le journal de bord de… Julien Bérard (Ag2r La Mondiale)
Chaque jour, Julien Bérard nous livre son journal de bord. « Hier, c’était une étape de transition, RAS. Le contre-la-montre par équipes de mercredi collait bien en revanche au slogan du groupe : Ag2r La Mondiale, le contraire de seul au monde ! Beaucoup d’investissements de chacun pour faire notre maximum. Des moments partagés tous ensemble, un esprit solidaire afin de former une équipe. Un dernier tour de circuit le matin pour se remettre le parcours en tête. Le repas du midi a été pris ensemble quand d’habitude chacun déjeune à son heure en fonction des habitudes et de son rythme. L’objectif était de perdre le moins de temps possible sans prendre de risques. Notre départ trop tranquille nous coûte cher niveau temps sur la première partie vent défavorable. On termine 21ème à 1’44 » de Garmin. Un résultat décevant mais conforme à nos capacités sur cet exercice. » Suivez aussi Julien Bérard sur www.julienberard.com.
L’étape du jour :
6ème étape : Urbino-Porto Sant’Elpidio (210 km). Sur le fond, l’étape du jour est quasi similaire à celle d’hier. La course rose poursuivra sa descente de la Botte avec final via les bords de l’Adriatique. Mais le parcours sera un peu plus musclé que celui d’hier, ce qui promet de l’action au vu des premières manœuvres aperçues dans les quelques bosses jeudi. Toute l’étape se disputera dans les Marches. Et des marches, il y en aura plusieurs à gravir avec le franchissement des premiers cols à mi-course : Cingoli (6,4 km à 6,5 %) et le Passo della Cappella (4,5 km à 7,7 %). A l’approche du rivage adriatique à une soixantaine de kilomètres de l’arrivée, une nouvelle succession de côtes se présentera. On en compte six mais seulement deux référencées au classement de la montagne. La dernière difficulté interviendra à 11,4 kilomètres de la ligne.