Nairo Quintana. C’est avec une grande maîtrise que Nairo Quintana (Movistar Team) a décroché son premier Grand Tour hier à Trieste en plus de devenir le premier Colombien vainqueur d’une course de trois semaines. Discret jusqu’à la dernière semaine, il s’est révélé dès que le Tour d’Italie entrait sur son terrain de jeu : la haute montagne. « J’ai rêvé de remporter ce Giro, affirme le Colombien. Mais c’est le rêve de tout coureur. L’an dernier, après avoir terminé 2ème du Tour, mon rêve semblait beaucoup plus accessible. C’est un rêve précoce. Je suis encore jeune du haut de mes 24 ans, mais j’ai remporté la course de mes rêves. Je ressens un bonheur immense. Je n’ai pas de mots pour l’exprimer. Ce sont des émotions indescriptibles. Je vois tellement de gens faire la fête, Italiens, Colombiens, ma famille. C’est magique. »
Rigoberto Uran. Pour la deuxième fois en deux ans, Rigoberto Uran (Omega Pharma-Quick Step) occupe la deuxième place sur le podium final du Tour d’Italie. Pourtant, après le contre-la-montre de Barolo, tout le monde s’accordait pour dire que l’ancien du Team Sky était parti pour la gagne. Mais l’étape de Val Martello, rentrée immédiatement dans la légende du Tour d’Italie, a changé la donne. « Quintana est un vainqueur légitime et je le félicite, souligne l’autre Colombien en verve au mois de mai. Je considère que celui qui gagne, gagne, point barre. Même sans le Gavia et le Stelvio, il aurait gagné. C’était une journée spéciale et nous avons manqué d’informations. Mais j’ai toujours pensé que cela allait se conclure de la façon dont cela s’est terminé. Il n’y a rien d’autre à dire. »
Fabio Aru. Les Italiens attendaient Michele Scarponi et Ivan Basso en l’absence de Vincenzo Nibali. Ils ont finalement découvert Fabio Aru (Astana), étonnant 3ème de ce Tour d’Italie qu’il devait disputer dans un rôle de lieutenant. « Je n’ai jamais imaginé pouvoir gagner le Giro, estime le grimpeur. J’étais déjà surpris et content de faire partie des meilleurs coureurs. J’ai toujours essayé de donner le meilleur de moi-même, mais je connais mes limites. J’ai beaucoup appris du Giro l’an dernier aux côtés de Vincenzo Nibali. Cette année, j’ai gravi une énorme marche. J’ai encore beaucoup appris et je suis passé par des moments difficiles. Cette place sur le podium est une chose dont je suis fier et cela me motive pour continuer à faire les choses aussi bien que possible. Un chapitre s’est refermé et mon regard se tourne sur la fin de la saison. »
Nacer Bouhanni. Trois étapes et un maillot rouge sur le dos : Nacer Bouhanni (FDJ.fr) n’avait pas besoin d’un dernier succès d’étape hier à Trieste pour réussir son Giro ! Aussi le Vosgien a préféré jouer la sécurité dans un dernier sprint dangereux. « Dans le sprint, je n’ai pris aucun risque, explique l’ancien champion de France. J’avais peur de tomber. J’étais venu sur le Giro pour essayer de gagner une étape. La première semaine, je ne pensais pas au maillot rouge qui est devenu un objectif au fil des jours. Je l’ai porté pendant deux semaines, j’y ai pris goût. Je n’ai pas connu une dernière semaine facile dans la montagne, mais j’ai tout fait, avec mes équipiers pour conserver le maillot rouge et l’emmener à Trieste. J’ai terminé mon premier Grand Tour avec trois victoires d’étapes et ce maillot, c’est exceptionnel. »