Rigoberto Uran. Le troisième jour passé en rose pour Rigoberto Uran (Omega Pharma-Quick Step) fut bien meilleur que le deuxième. Mis en difficulté samedi, il n’a concédé que peu de temps à ses principaux rivaux hier. « Je n’avais pas eu un mauvais jour samedi, tient cependant à souligner le Colombien. Je payais probablement les efforts consentis sur le chrono. J’étais mieux hier et j’apprécie ce genre de montées. C’est mon quatrième Giro et j’ai donc de l’expérience. J’ai essayé de rester en compagnie d’Aru, mais il était très fort et j’ai donc préféré monter à mon rythme. Puis, Quintana a imprimé un rythme rapide, et là encore, je me suis dit de monter selon mon propre tempo. J’ai perdu quelques secondes, mais ce n’est pas un problème. Nairo Quintana était très fort. Je pense qu’il le sera encore plus en dernière semaine. »
Fabio Aru. L’ascension de Plan di Montecampione avait permis à Marco Pantani d’écraser le Giro 1998. En 2014, elle a révélé aux yeux du monde le talent de Fabio Aru. Le jeune grimpeur de 23 ans ne devait être qu’un soutien à Michele Scarponi, comme il le fut pour Vincenzo Nibali l’an dernier. Mais après la défaillance du vétéran italien dans la première grande étape de montagne, le jeune premier, vainqueur du Tour de la Vallée d’Aoste en 2011, 2ème du Baby Giro en 2012 a pris du galon. « Je dois prendre les choses jour après jour, pas seulement sur ce Giro, mais au cours des prochains mois et années, avance, prudent, Fabio Aru. J’essaye d’avancer pas à pas pour m’améliorer. C’est fantastique de voir voir des vétérans comme Scarponi et Tiralongo se mettre à mon service. »
Fabio Duarte. Dans un Giro dominé par les coureurs colombiens, la performance de Fabio Duarte (Colombia) prend encore plus de relief. Décomplexé, l’ancien champion du monde Espoirs a confirmé qu’il était l’un des coureurs à suivre dans les Dolomites en troisième semaine en prenant la 2ème place de l’étape hier à 21 secondes de Fabio Aru, mais devant son compatriote Nairo Quintana. « Bien sûr, j’aurais préféré la victoire puisque je me sentais très fort, explique Duarte. J’aurais aimé la dédier à ma femme et à mon équipe puisque l’étape se déroulait sur nos terres d’adoption. Aru a réalisé une performance extraordinaire. Malgré tout, je peux empocher un bon résultat durant la semaine qui vient. »
Cadel Evans. Le rêve de Cadel Evans (BMC Racing Team) de remporter ce Giro s’éloigne de jour en jour. L’Australien a confirmé hier qu’il était un cran en dessous de la concurrence quand la route s’élevait. 10ème de l’étape à 1’13 », il a concédé 31 nouvelles secondes sur Rigoberto Uran, mais conserve sa 2ème place au classement général. « C’est le deuxième jour de suite que je perds du temps et ce n’est pas ce que j’espérais, déplore l’Australien. Je vais essayer de bien me reposer pour faire la différence. Ce n’était pas mon meilleur jour. Je pense qu’Uran a bien couru. J’aurais pu moi aussi courir un peu mieux. Mais je ne peux plus y faire grand-chose maintenant. Nous en sommes à deux semaines de course et les premiers se tiennent encore en quelques minutes. Personne ne s’attendait à ce que ce Giro soit si serré. »
Accident. Le Tour d’Italie retient son souffle. Un signaleur a en effet été grièvement blessé lors de la 14ème étape. Présent dans la descente vers Oropa, pied de l’ascension finale samedi, le bénévole a été percuté par une moto-images de la RAI qui suivait les coureurs pour retransmettre la course. Renversé et grièvement blessé, il a été transporté par hélicoptère à l’hôpital de Turin après avoir été réanimé sur place. Selon les médias italiens, l’homme âgé de 55 ans se trouverait dans un état critique. Le directeur du Tour d’Italie Mauro Vegni s’est refusé à tout commentaire. En revanche, le pilote de la moto et le cameraman ont pu se relever selon la RAI.