Wilco Kelderman. 17ème du Giro 2013, Wilco Kelderman (Belkin) a déjà fait ses preuves sur les épreuves contre-la-montre. Mais ses capacités à lutter avec les meilleurs en haute montagne étaient encore incertaines il y a peu. A ce sujet, hier, le jeune néerlandais s’est rassuré, en restant jusqu’au bout au contact des hommes forts. “Cela c’est vraiment bien passé, encore une fois, a-t-il dit, satisfait, sur la ligne d’arrivée. C’était une étape difficile, avec plusieurs ascensions, mais j’ai été capable de me battre avec les meilleurs coureurs. Cela donne beaucoup de confiance. Majka et Aru m’ont donné du fil à retordre et j’ai souffert pour les suivre. Dans les derniers kilomètres, j’ai perdu du temps sur Aru, mais cela n’enlève rien au fait que j’ai très bien couru. Je suis également très fier de l’équipe. Mes équipiers m’ont formidablement bien aidé. Ils m’ont déposé au pied de la dernière montée et avant cela, ils ont toujours fait attention à bien m’entourer.”
Enrico Battaglin. Présent dans la bonne échappée, Enrico Battaglin (Bardiani-CSF) est resté discret tout au long de la treizième étape. Mais à la lutte pour la victoire finale dans les derniers kilomètres, il n’a laissé aucune chance à ses adversaires. “Après la victoire de Marco Canola hier (Ndlr : vendredii), le moral de l’équipe est au plus haut, a-t-il rappelé. J’ai cru dès le départ que l’échappée irait au bout. Je n’étais pas le coureur désigné pour aller dans l’échappée, il y a des meilleurs grimpeurs que moi dans l’équipe, mais j’ai pris la situation telle quelle. J’ai vraiment souffert dans la montée finale. Je n’ai pas pu suivre dans la portion la plus difficile. Et puis à 500 mètres, j’ai tout donné pour revenir. Cataldo et Pantano ont alors perdu de la vitesse et j’ai très bien géré mon sprint. J’ai réussi à les passer dans les derniers mètres.”
Cadel Evans. Finalement 21ème sur la ligne d’arrivée, l’Australien Cadel Evans (BMC Racing Team) a repris quelques secondes à Rigoberto Uran (Team Sky) dans les derniers mètres de l’ascension finale. “J’aurais pu gagner plus de temps, mais des coureurs ont fait une vague devant moi, a-t-il néanmoins nuancé. Un équipier de Pozzovivo a imposé un tempo difficile à suivre au début de l’ascension finale. Cela a éliminé beaucoup de coureurs, notamment parmi mes équipiers. Sans ça, Samuel Sanchez ou Steve Morabito auraient pu rester à mes côtés plus longtemps. Finalement, cette accélération du rythme dans le groupe des favoris a fait que nous nous sommes tous retrouvés isolés assez tôt”.
L’étape du jour :
15ème étape : Valdengo-Plan di Montecampione (225 km). A 20 kilomètres près, on aurait pu parler d’une simple étape de repos pour des organismes déjà mis à rude épreuve. Seulement, ces vingt derniers kilomètres sont d’une remarquable difficulté. La montée du Plan di Montecampione (19,3 km à 8 %) qui s’offre en hors-d’oeuvre aux coureurs avant la dernière journée de repos, demain, devrait permettre aux courageux de creuser des écarts. Construite en paliers, l’ascension finale, avec ses passages à plus de 12% avait ainsi permis à Marco Pantani d’affirmer sa supériorité sur le Giro 1998. En rendant hommage au Pirate, le Tour d’Italie permet surtout aux meilleurs grimpeurs, Pozzovivo et Quintana en tête, d’espérer refaire une grande partie de leur retard. Le maillot rose pourrait bien se perdre pour certains cet après-midi.