De l’or ! Certes, ce n’est que celui de la manche finale de la Coupe du Monde, mais c’est déjà un métal qui annonce la couleur et qui va beaucoup mieux au teint des sprinteurs de l’équipe de France que la médaille en chocolat ramenée de Londres le mois dernier. Il était temps car les Championnats du Monde à Saint-Quentin-en-Yvelines vont arriver vite maintenant et que le bilan comptable des deux premiers rendez-vous de la Coupe du Monde – à Guadalajara en novembre, Londres en décembre – avait été trop rapide à effectuer : rien, pas la moindre médaille, à se mettre sous la dent.
Les retrouvailles ce week-end avec le vélodrome colombien de Cali, là où les Bleus avaient raflé cinq médailles dont quatre en or il y a un an, devaient relancer notre équipe nationale. Et c’est exactement ce qui s’est produit au premier jour des finales. Quand le le trio Baugé-Sireau-D’Almeida n’avait pas atteint le stade des finales au Mexique, quand François Pervis s’était substitué à Grégory Baugé au poste de démarreur en Grande-Bretagne, l’équipe bâtie cette fois autour de Grégory Baugé, François Pervis et Quentin Lafargue va remettre le groupe à sa place. Sur la plus haute marche du podium. 2ème temps des qualifications derrière les Néerlandais Jeffrey Hoogland, Hugo Haak et Matthijs Buchli, les Français vont prendre l’avantage en confrontation directe pour s’adjuger l’épreuve avec 182 millièmes de seconde d’avance !
Mais avec Kevin Sireau à la place de François Pervis, victime entre-temps d’une chute spectaculaire en keirin et forfait pour le restant des compétitions du jour. Il appartiendra donc désormais à l’entraîneur national Franck Durivaux de tirer des conclusions pour proposer la meilleure formule à Saint-Quentin-en-Yvelines le mois prochain et permettre à la France de renouer avec un titre qui lui échappe depuis six ans.
Ça n’a donc pas voulu sourire à François Pervis cette fois. Lui qui avait réalisé une razzia à Cali il y a un an est accroché dès le premier tour du tournoi de keirin par l’Azerbaïdjanais Sergiy Omelchenko. A terre, le Mayennais champion du monde en titre souffre de grosses brûlures au mollet et à la fesse gauches. Rien d’alarmant mais il n’aura plus la possibilité de tirer le meilleur de son potentiel ce week-end. En son absence, c’est le Colombien Fabian-Hernando Puerta qui a raflé le gros lot (devant Shane Perkins) pour s’adjuger en outre le classement général de la Coupe du Monde de keirin.
Pas d’autre succès tricolore donc, pas de médaille non plus dans les autres finales de la soirée. Sandie Clair aura pourtant réalisé une belle prestation en vitesse individuelle, 18ème temps seulement sur le 200 mètres lancé, mais parvenue jusque dans le dernier carré – après avoir sorti les Britanniques Jessica Varnish et Victoria Williamson – où Shuang Guo (en demi-finale) puis Wai-Sze Lee (en petite finale) lui ont bloqué les marches du podium, au sommet duquel a trôné la Néerlandaise Elis Ligtlee, déjà 3ème à Londres.
Dans les épreuves collectives, l’Australie a dominé la poursuite tant chez les filles avec Macey Stewart, Elissa Wundersitz, Alexandra Manly et Lauren Perry que chez les gars avec Scott Law, Joshua Harrison, Jackson Law et Tirian McManus. La vitesse par équipes féminine est quant à elle revenue aux Russes Daria Shmeleva et Ekaterina Gnidenko devant les Néerlandaises Elis Ligtlee et Shane Braspennincx.
Les vainqueurs :
• vitesse par équipes Dames : Russie (Shmeleva, Gnidenko)
• poursuite par équipes Dames : Australie (Stewart, Wundersitz, Manly, Perry)
• vitesse par équipes Messieurs : France (Baugé, Sireau, Lafargue)
• poursuite par équipes Messieurs : Australie (Law, Harrison, Law, McManus)
• keirin Messieurs : Fabian-Hernando Puerta (COL)
• vitesse individuelle Dames : Elis Ligtlee (PBS)