Après cinq étapes d’une belle rigueur, et avant de regagner le continent, les coureurs qui participaient cette semaine au Tour de Sardaigne sont invités aujourd’hui à prendre le départ d’une dernière épreuve sur le sol de l’île méditerranéenne : la Classique Sarde. Les mêmes coureurs qui ont fait l’animation ces derniers jours au Tour de Sardaigne sont appelés à jouer les protagonistes dans une épreuve de 194,4 kilomètres disputée entre Barumini et Chiaramonti. Comme si cette course faisait partie intégrante du Tour de Sardaigne achevé hier sur la victoire du Slovaque Peter Sagan, ceux qui étaient aux avant-postes toute la semaine font des heures supplémentaires en acceptant de jouer le jeu à fond. Dès le 11ème kilomètre, vingt-deux coureurs s’extraient du peloton, parmi lesquels l’ensemble des favoris.
Les vingt-deux coureurs qui s’échappent sont Vincenzo Nibali, Daniel Oss et Peter Sagan (Liquigas-Cannondale), Alessandro De Marchi, Roberto Ferrari, Jonathan Monsalve et Emanuele Sella (Androni Giocattoli), Chad Beyer et Brent Bookwalter (BMC Racing Team), Pavel Brutt et Alexander Porsev (Team Katusha), Matthew Busche et Benjamin King (RadioShack), Damiano Cunego et Francesco Gavazzi (Lampr-ISD), Elia Favilli et Oscar Gatto (Farnese Vini-Neri Sottoli), Robert Kiserlovski et Paolo Tiralongo (Astana), Rafai Chtioui (Acqua & Sapone), Geraint Thomas (Grande-Bretagne) et Constantino Zaballa (Miche). Le peloton n’a dès lors plus aucun intérêt à rouler derrière cette échappée au sein de laquelle figurent tous les candidats à la victoire. Il se relève et ne reviendra plus sur les hommes de tête.
Les vingt-deux échappés ne livreront bataille pour la victoire que dans les 25 derniers kilomètres. Là, on voit d’abord Brutt, Favilli, Ferrari, Thomas et Zaballa tenter leur chance avant d’être rejoints à 10 kilomètres de l’arrivée par une poignée de poursuivants parmi lesquels Cunego, Nibali, Sagan et Sella. Ce dernier contre-attaque presque aussitôt, reste un moment seul devant mais est rejoint à hauteur de la flamme rouge. Le Russe Pavel Brutt choisit alors d’anticiper le sprint. Coureur robuste omniprésent depuis le début de la saison, 5ème du Trophée Laigueglia et 8ème du Tour de Sardaigne entre autres performances notables, l’ancien vainqueur du Tour de Vendée franchit la ligne le premier, précédant l’Italien Emanuele Sella et le Slovaque Peter Sagan. Pour sa rentrée, Vincenzo Nibali termine 9ème, rassuré sur sa condition physique.
Classement :
1. Pavel Brutt (RUS, Team Katusha) les 194,4 km en 4h50’26 »
2. Emanuele Sella (ITA, Androni Giocattoli) à 2 sec.
3. Peter Sagan (SVQ, Liquigas-Cannondale) à 5 sec.
4. Francesco Gavazzi (ITA, Lampre-ISD) m.t.
5. Oscar Gatto (ITA, Farnese Vini-Neri Sottoli) m.t.
6. Geraint Thomas (GBR, Grande-Bretagne) à 10 sec.
7. Robert Kiserlovski (CRO, Astana) à 12 sec.
8. Costantino Zaballa (ESP, Miche) m.t.
9. Vincenzo Nibali (ITA, Liquigas-Cannondale) m.t.
10. Elia Favilli (ITA, Farnese Vini-Neri Sottoli) m.t.