La Vuelta 2017, dernière épreuve de la carrière d’Alberto Contador, commence mal pour l’Espagnol. Dès le troisième jour, au terme d’une première étape montagneuse dont l’arrivée se tenait en Andorre, El Pistolero perd plus de deux minutes trente et avec ses rêves de remporter un dernier Grand Tour. Mais c’est mal connaître le champion pour penser qu’il va passer les 20 jours qu’il lui reste à courir à attendre sagement les arrivées d’étapes. Tout le monde s’y prépare, le leader de la Trek-Segafredo va accélérer à la moindre occasion.
Presque sur chaque ascension finale, dès qu’une infime occasion se présente à lui, Contador va se dresser sur ses pédales, en quête d’un rapproché au général mais surtout d’une victoire d’étape. Ce dernier objectif n’est pas atteint jusqu’au matin de l’Angliru, son avant-dernier jour de course et son ultime chance de lever les bras. En anticipant la montée finale par une attaque en descente, Le Pistolero va livrer un véritable récital, comme pour montrer à tous qu’il va terriblement manquer au peloton. Au sommet, c’est la victoire, avant sa retraite le lendemain. La marque des grands. – Adrien Godard