Voilà un geste qu’on ne l’avait plus vu répéter depuis le 18 janvier dernier et le People’s Choice Classic, le critérium d’ouverture de la saison à Adélaïde qui n’a malheureusement aucune valeur officielle sur les palmarès. Comme il est ironique de constater que Marcel Kittel (Giant-Alpecin), le tout premier à lever les bras cette année, aura dû attendre sept mois pour retrouver son jump légendaire et obtenir sa première victoire. En cause : un mauvais virus chopé au Tour du Qatar en février. Et une saison blanche jusque-là, de période de repos en période de repos, les rares réapparitions de l’Allemand en course au printemps s’étant soldées par de cuisants échecs. Estimé encore trop limité à l’aube du mois de juillet, le sprinteur aux huit victoires d’étapes sur le Tour de France aura dû laisser partir la Grande Boucle sans lui.
Mais la saison n’est pas terminée et il y a encore de quoi faire d’ici au tomber de rideau. Débarrassé du mal qui le rongeait, Marcel Kittel a bossé dur en juillet pour réussir son retour au Tour de Pologne, dont il avait remporté quatre étapes en 2011 avant de goûter au Tour de France les années suivantes. Par un drôle de concours de circonstances, il se trouve que les trois premières étapes de l’épreuve polonaise se prêtent à des rushs massifs. A commencer aujourd’hui avec dix tours d’un circuit urbain de 12,2 kilomètres dans le centre de Varsovie. Une sorte de critérium qui n’est pas pour dépaire au sprinteur allemand et à ceux qui s’apprêtent à le défier.
Avant cela, le scénario est on ne peut plus convenu avec la présence en tête d’un représentant de l’équipe de Pologne, Pawel Bernas, d’un membre de l’équipe polonaise CCC Sprandi Polkowice, Adrian Kurek, et du Slovène Matej Mohoric (Cannondale-Garmin) pour internationaliser l’échappée. L’avance contenue du trio de tête ne laissera jamais le doute s’installer quant à l’issue de leur entreprise. Ils sont rejoints un par un à l’entrame des deux derniers tours.
La répétition des passages sur la ligne tout l’après-midi a permis une reconnaissance pointue des derniers hectomètres, tout en vire-vire. Aucune erreur d’appréciation ne sera tolérée de la part des finisseurs. L’équipe Giant-Alpecin place Marcel Kittel dans une position idéale. L’Allemand entend virer le premier dans la courbe finale mais il doit jouer des coudes avec Caleb Ewan (Orica-GreenEdge). Si le petit Australien gagne son duel pour aborder en tête le dernier virage, il vire bien trop large. Marcel Kittel, mieux avisé, est plus enclin à relancer à la sortie de la courbe. En deux temps trois mouvements l’Allemand revient à hauteur de pédalier d’Ewan puis le déborde pour s’en aller claquer sa première victoire officielle de la saison. La dernière remontait au mois de septembre 2014 au Tour de Grande-Bretagne !
Demain lundi, la deuxième étape offrira une nouvelle chance aux sprinteurs entre Czestochowa et Dabrowa Gornicza (146 km).
Classement 1ère étape :
1. Marcel Kittel (ALL, Giant-Alpecin) les 122 km en 2h43’13 » (44,8 km/h)
2. Caleb Ewan (AUS, Orica-GreenEdge) m.t.
3. Niccolo Bonifazio (ITA, Lampre-Merida) m.t.
4. Dennis Van Winden (PBS, Team LottoNL-Jumbo) m.t.
5. Sébastien Turgot (FRA, Ag2r La Mondiale) m.t.
6. Kris Boeckmans (BEL, Lotto-Soudal) m.t.
7. Andrea Guardini (ITA, Astana) m.t.
8. Lorenzo Manzin (FRA, FDJ) m.t.
9. Michal Kwiatkowski (POL, Etixx-Quick Step) m.t.
10. Ion Izagirre (ESP, Movistar Team) m.t.
Classement général :
1. Marcel Kittel (ALL, Giant-Alpecin) en 2h43’13 »
2. Caleb Ewan (AUS, Orica-GreenEdge) m.t.
3. Niccolo Bonifazio (ITA, Lampre-Merida) m.t.
4. Dennis Van Winden (PBS, Team LottoNL-Jumbo) m.t.
5. Sébastien Turgot (FRA, Ag2r La Mondiale) m.t.
6. Kris Boeckmans (BEL, Lotto-Soudal) m.t.
7. Andrea Guardini (ITA, Astana) m.t.
8. Lorenzo Manzin (FRA, FDJ) m.t.
9. Michal Kwiatkowski (POL, Etixx-Quick Step) m.t.
10. Ion Izagirre (ESP, Movistar Team) m.t.