Tandis que les effectifs s’affairent à l’approche du coup d’envoi de la saison 2014, lui tente de s’accrocher à l’espoir d’être encore coureur le mois prochain. Julien El Farès fait partie des vingt-trois coureurs de l’équipe Sojasun qui ont été libérés le 1er octobre dernier. Trois mois plus tard, quatorze d’entre eux ont trouvé une nouvelle équipe, trois sont redescendus chez les amateurs et quatre ont mis un terme à leur carrière. Ne restent dans l’incertitude que Julien El Farès et Rémi Pauriol.
« Je suis toujours à la recherche d’une équipe, admet le Bas-Alpin de 28 ans. Je n’ai pas cessé de m’entraîner. Je roule tous les jours avec la foi. Il faut garder espoir mais ce n’est pas simple. Les contacts sont assez restreints et c’est difficile d’avoir la même rigueur à l’entraînement. Aujourd’hui je me donne jusqu’à la fin du mois pour mener à bien cette démarche, sans quoi ça signifiera la fin de ma carrière professionnelle. » C’est que Julien El Farès n’est pas prêt à passer à autre chose. Auteur d’une belle saison 2013, 4ème des 4 Jours de Dunkerque et 7ème du Tour de Luxembourg, des épreuves de référence, il dénonce aujourd’hui une situation alambiquée. « J’ai signé il y a un an un contrat de travail qui prévoit deux années, rappelle-t-il. Je suis donc sous contrat jusque fin 2014. »
En d’autres termes, bien que l’équipe ait disparu, Julien El Farès et les coureurs dans sa situation devraient encore bénéficier cette année d’un salaire, bien que des interrogations planent désormais sur cette deuxième année de contrat, ce pourquoi des démarches sont actuellement entreprises, avocats à l’appui. « On déplore qu’il y ait eu très peu de communication avec Sojasun, s’insurge le coureur, qui n’a pu présenter aux équipes qu’il démarchait la garantie qu’il ne leur coûterait rien. Tout cela complique l’aspect sportif sur lequel je suis concentré. Nous ne sommes pas aidés et je le regrette. Ce sont des paramètres que je ne suis pas habitué à gérer et qui compliquent le dossier. »
Face à tant d’incertitude, l’ancien vainqueur d’étape de Tirreno-Adriatico n’attend pas les bras croisés. Puisque l’argent est souvent le nerf de la guerre, il a creusé l’idée avec son agent Michel Gros de trouver des partenaires privés qui lui permettraient de signer un contrat avec une équipe sans que le groupe sportif en question n’ait à prendre en charge son salaire. « Je suis prêt à accepter de courir avec le salaire minimum, donc à me tourner vers une équipe continentale (NDLR : il ne cache pas son penchant pour La Pomme Marseille, où il a fait ses armes des Cadets aux Espoirs). Ça m’a pris du temps pour constituer le dossier et démarcher des partenaires. Je cherche surtout des partenaires locaux, autour de chez moi. J’ai déjà fait 50 % du chemin. » En cette période de vœux, nous ne pouvons que lui souhaiter de parcourir les 50 % restants au plus vite.