Le Breton Cyril Gautier (Bbox Bouygues Telecom) découvre le Tour de France. A l’occasion de sa première participation à la Grande Boucle, il nous confie son journal de bord.
Alors comment s’est passée ta journée [d’hier]?
Plutôt bien. Ce matin [hier] j’ai essayé de prendre l’échappée, juste après le départ. J’ai tout de suite vu que les jambes ne répondaient pas, donc j’ai abdiqué et j’ai suis resté au chaud à l’abri. Beaucoup de monde voulait prendre l’échappée. Ca bagarré très vite et très longtemps, pendant peut-être 20-30 kilomètres. Ceux qui étaient devant devaient être très forts pour s’extirper du peloton. Ensuite, j’ai essayé de placer Sébastien Turgot pour le sprint à Bordeaux.
Maintenant place au chrono, tu vas le faire sans forcer?
Non, le chrono faudra le faire presque à fond. Après ça ne sera que du bonus jusqu’à dimanche. Mais, ce n’est pas moi qui vais jouer la gagne demain [aujourd’hui] (rires). Ce matin, ça allait au réveil, mais je ressens une fatigue musculaire sur le vélo.
Est-ce que le massage change en fonction du degré de fatigue?
Non pas forcément. C’est toujours 45 minutes.
Et le soir toujours un verre de rouge à table?
Plus le tour passe, plus y’en a ! (rires)
Voir les Champs-Elysées pour toi, c’est un rêve de gamin?
Oui, j’attendais ça, j’appréhendais depuis le départ. Maintenant, j’y suis presque.
Ce Tour, tu l’as géré depuis le départ grâce aussi aux grands qui te donnaient des conseils…
Oui, Pierrick, Anthony, Thomas et même Pierre, ils étaient toujours là. Il y a une belle solidarité. Le Maillot à Pois est le bonus. Ca sera encore plus beau dimanche.
L’an prochain départ de Vendée, puis passage en Bretagne, forcément ça fait rêver?
On verra, ce sera une autre année. De ce qu’on entend, Jean-René a de bonnes nouvelles. Moi je n’en sais rien. J’espère juste y être.
Propos recueillis à Bordeaux, le 23 juillet 2010.