Mis sur pause depuis près de trois semaines, mis à part le Tour de France évidemment, mais aussi le Tour d’Autriche, et dans une moindre mesure, certaines épreuves exotiques, le calendrier commence doucement à reprendre vie un peu partout en Europe. Ce sera le cas demain en Belgique avec le Tour de Wallonie et tout au long du week-end en Toscane avec le GP de Larciano samedi, avant le Tour de la Toscane, dimanche. En Espagne aussi, l’heure de la reprise a sonné. Elle est d’autant plus importante qu’une fois le Tour terminé, tous les yeux vont se river sur le Pays Basque pour le prochain grand rendez-vous de la planète cyclisme : la Clasica San Sebastian. Une répétition (pas tout à fait générale) avait lieu aujourd’hui au nord de l’Espagne avec le GP de Villafranca, privé de toutes les têtes d’affiche de la Grande Boucle.
Pour désigner le favori, il faut naturellement se tourner vers l’équipe Movistar. Depuis que l’équipe Euskaltel a disparu, la structure sponsorisée par la compagnie téléphonique semble intouchable en Espagne même si l’aspect international du plateau est préservé grâce à la présence des équipes Cofidis et La Pomme Marseille 13 par exemple. En dépit de l’absence de toute l’équipe présente sur le Tour mais aussi de Nairo Quintana, la formation d’Eusebio Unzué va dominer l’épreuve classée 1.1. L’échappée matinale de Mikel Aristi (Euskadi), Albert Torres (Team Ecuador) et Alvaro Robredo (Burgos-BH) n’inquiètera en rien les hommes en bleu qui contrôlent cette échappée avant d’envoyer Jonathan Castroviejo et Dayer Quintana dans un groupe de contre qui reprend le trio à 70 kilomètres de l’arrivée. Cette tactique est le premier signe d’une course maîtrisée tactiquement. Aucun coup ne sort sans qu’un Movistar ne soit de la partie.
Après Castroviejo, c’est José Herrada qui se charge d’animer la course en sortant en 35 kilomètres de l’arrivée, d’abord en compagnie d’un petit groupe, avant de se faire la malle en solo dans la dernière ascension de l’alto Abaltzisketa, principale difficulté de la journée qu’il convenait de gravir cinq fois. L’Espagnol continuera le show jusqu’au pied du mur de Gaintza, long de 2,4 kilomètres et placé à moins de six kilomètres du but. Mais il est contraint de céder au retour de ses poursuivants sur cette difficulté à plus de 11 % de moyenne avec des passages à 20 %. Luis-Leon Sanchez (Caja Rural-Seguros RGA) se retrouve alors seul autour de quatre Movistar dans le final : Herrada, mais aussi Igor Anton et Gorka Izagirre. Ce dernier connaît parfaitement le final de cette classique qu’il a remportée à deux reprises. Il en remporte une troisième en dominant Luis-Leon Sanchez au sprint.
Classement :
1. Gorka Izagirre (ESP, Movistar Team) en 4h22’22 »
2. Luis-Leon Sanchez (ESP, Caja Rural-Seguros RGA) m.t.
3. José Herrada (ESP, Movistar Team) à 3 sec.
4. Igor Anton (ESP, Movistar Team) à 6 sec.
5. Dayer Quintana (COL, Movistar Team) à 24 sec.
6. David Belda (ESP, Burgos-BH) à 38 sec.
7. Jordi Simon (ESP, Team Ecuador) m.t.
8. Johnny Hoogerland (PBS, Androni Giocattoli) à 44 sec.
9. Javier Moreno (ESP, Movistar Team) m.t.
10. Julien Antomarchi (FRA, La Pomme Marseille 13) à 48 sec.