Stéphane Rossetto est un des personnages de ce Tour de France, un baroudeur qui gagne à être connu. 809 km d’échappée au total, dès la première étape il remporte le prix de la combativité, de quoi remettre ça. Un super Tour pour un super état d’esprit, à la clé, une prolongation de contrat jusque fin 2020, largement de quoi découvrir le World Tour.
Qu’est-ce que ça fait de faire partis des nominés au Super-combatif de ce Tour de France ?
Je suis honoré d’être nominé dans ce prix, après je suis assez lucide sur le fait que ce soit Julian Alaphilippe qui sera logiquement élu le plus combatif.
La notion de super combativité vous l’avez bien représenté pendant tout ce Tour..
Je l’ai représenté, je l’ai recherché aussi ce prix-là. Je sais que pour être le plus combatif il faut prendre les échappés mais aussi scorer. Maintenant, il n’y a plus rien qui est donné au hasard. Quand on regarde la liste des dossards rouges du Tour, sur les 21 il y a beaucoup de champions. Ce n’est plus donné aux petites équipes sur les petites échappés, toute chose sur le Tour est recherche. Plus rien n’est laissé au hasard. D’être nominé c’est bien, de ne pas l’avoir c’est aucune déception. Julian le mérite 100 fois plus que moi.
Stéphane Rossetto au micro de Vélo101 | © Vélo101
Toutes ces émotions que vous avez transmis durant ce Tour, est ce que finalement ça n’a pas commencé avec votre titre de Vice-Champion de France du CLM ?
Non non, ça a commencé à Bruxelles au Tour de France. Avant c’était avant et après le Tour de France ce sera après. Ça m’a donné le rythme tout au long du Tour, aussi car j’avais une bonne condition. Si j’avais eu de mauvaises jambes, je n’aurai pas fait ce Tour-là.
On voit que ça part toujours très fort pour arriver à prendre la bonne échappée. Quand on a mal aux pattes de l’échappée de la veille, c’est facile à faire dans la tête d’oublier ça et de repartir dans une échappée ?
Non pas vraiment mais on le sait, on sait que ça va être dur mais on est mentalisme pour ça. Il faut serrer les dents, c’est le Tour de France, c’est dur et c’est bien pour ça que c’est la plus belle course au monde. C’est le plus haut niveau, on s’en rend pas compte quand on l’a pas fait ou quand on le regarde à la télé. On choisit la façon dont on mène son Tour, si on a pas envie d’avoir mal aux jambes, on s’échappe pas, on calcule. Chaque jour, sans penser au lendemain je donner tout au maximum.
Stéphane sur le CLM de Pau | © Vélo101
Ça fait 2 ans depuis la victoire de Lilian Calmejane aux Rousses qu’une équipe invitée n’a pas gagné sur le Tour, on fait abstraction de ça pour se dire que cette règle va changer ?
Vous avez qu’à faire le total des équipes qui ont gagné sur le Tour cette année, il y en a 6 je crois. C’est résumé là-dessus.
Yoann Offredo et Stéphane Rossetto en échappée | © Vélo101
On apprend beaucoup dans une échappée avec des gars comme Thomas De Gendt (Lotto Soudal) ?
Je ne sais pas je n’ai pas été échappé avec lui. Des gars comme Alessandro De Marchi (CCC) oui j’ai appris avec eux, malheureusement on l’a perdu tôt que le Tour et c’est dommage.