Yvon, quel regard portez-vous sur le dernier Tour de France de l’équipe Cofidis ?
Nous avons fait un Tour de France différent de celui qui nous avait permis d’accrocher le Top 10 avec Daniel Navarro en 2013. La configuration n’était pas la même avec l’étape des pavés. Les ambitions de Dani ne pouvaient pas être les mêmes : nous avions renoncé à avoir des ambitions sur le classement général. Malheureusement, il est tombé malade au moment d’approcher les étapes qui lui convenaient, après avoir pris la 10ème place à La Planche des Belles Filles, en attaquant peut-être trop tôt au pied, mais ce qui laissait augurer de beaux résultats par la suite. Pour le reste, je pense que nous avons fait un Tour beaucoup plus offensif qu’en 2013. Nous avons été omniprésents dans les échappées, on a fait sept jours avec le maillot à pois. Ce qui nous importait était d’aller dans les coups, et nos coureurs ont rempli cette tâche.
Toutefois jamais ils n’ont été en mesure de jouer la gagne…
On a vécu un Tour un peu fou qui a laissé peu de marges aux échappées. Ça a été difficile de concrétiser. Nous avons manqué de réussite également avec Julien Simon, fauché par Mark Cavendish dès la première étape à Harrogate, ce qui l’a pénalisé sur des étapes qui lui convenaient bien. Mais une fois encore je pense que dans la mesure où nous nous sommes battus avec nos armes, le bilan est positif. Quand on voit le nombre et le niveau des équipes qui n’ont rien gagné cette année dans le Tour, on comprend que ce n’est pas chose aisée.
Les ambitions affichées en début de saison étaient de faire à nouveau briller le soleil de Cofidis en 2014. Qu’en diriez-vous à ce jour ?
Nos résultats sont d’ores et déjà différents de ceux de 2013. Nous sommes actuellement en tête de l’UCI Europe Tour, ce qui est un signe de régularité de la part de bon nombre de coureurs. Nous allons défendre la première place de Julien Simon en Coupe de France. Nous sommes une équipe de 2ème division présente sur plusieurs fronts, la saison n’est pas finie. Au cumul de nos résultats, nous sommes rendus à une quinzaine de places de 2ème pour une petite dizaine de victoires. Ça signifie que globalement l’équipe Cofidis a mieux marché jusqu’à maintenant que l’an passé. C’est indéniable.
On annonce beaucoup de mouvements chez Cofidis à l’entame de la période des transferts. Quelle est l’ambiance dans le groupe ?
Il faut faire attention car on parle beaucoup dans le vélo. J’ai entendu beaucoup de choses et vous allez voir qu’elles ne vont pas se produire de cette façon. L’ambiance a été excellente entre les coureurs sur ce Tour de France. Ils ont été solidaires, ils se sont beaucoup battus. Ceux qui pensent le contraire n’y voient pas bien clair. Quant aux futures mutations, mieux vaut attendre la réalité que de fantasmer.