Comment es-tu venu au cyclisme ? Quel a été ton parcours sportif ?
J’ai commencé le vélo en 2008, à l’US Pontchâteau. L’idée de faire du vélo est venue comme ça du jour au lendemain, personne dans ma famille ne pratiquait ni ne connaissait le cyclisme. Je passais mes week-ends et mes vacances entières à faire du VTT avec mes voisins et un jour j’ai voulu essayer la route en compétition. J’ai goûté un peu à tout : route, cyclo-cross, piste et j’ai directement accroché. J’ai donc été formé de l’école de vélo à la catégorie junior à l’US Pontchâteau, puis j’ai rejoint le CREF Pays de la Loire où j’ai pu concilier mes études et le vélo avant de rejoindre le VCP Loudéac, équipe réserve du B&B Hôtel Vital Concept P/B KTM.
Maxime Chevalier : du VCP Loudéac au B&B Hôtel Vital Concept P/B KTM | © FRJ design&photography/B&B hôtels
Quelles études as-tu réalisé ?
J’ai obtenu un BAC STMG et un BTS Management des unités commerciales l’an passé via le CREF Pays de la Loire au lycée Notre Dame du Roc.
Quel était le métier de tes rêves quand tu étais plus jeune ? A quel moment as-tu voulu devenir professionnel ?
Je voulais être paysagiste quand j’étais plus jeune mais au fil des années et surtout depuis mon arrivée au VCP Loudéac j’avais cette obsession de devenir cycliste professionnel.
4ème de Paris-Tours espoirs et du Tour du Val d’Aoste, qu’est-ce qui t’aura manqué pour monter sur la boîte ?
Paris-Tours espoirs me reste encore un peu en travers de la gorge (rires). C’était la dernière course de la saison et c’est la course où j’ai eu les meilleures sensations, je sortais d’un mois de course chez les professionnels avec le B&B Hôtel Vital Concept P/B KTM et la forme était vraiment bonne. Je pense que j’ai été trop patient et j’ai fait l’erreur de ne pas suivre Alexys Brunel (Groupama FDJ) et les 3 autres coureurs lorsqu’ils sont sortis à environ 20 kilomètres de l’arrivée. Concernant le Val d’Aoste, je suis vraiment satisfait de cette course et j’en garde un très bon souvenir, je ne m’attendais pas à terminer 4ème du général.
Sur la seconde marche du podium de la 1ère étape du Tour Val d’Aoste | © VCP Loudéac
Stagiaire au sein de B&B Hôtel Vital Concept P/B KTM depuis 2 années, qu’est-ce que cela t’a apporté ?
Ça a été deux expériences très riches pour moi surtout l’an passé où j’ai pu courir 17 jours avec l’équipe et en ayant eu la chance de participer à de belles épreuves d’un jour comme le Gran Piemonte ou par étapes comme le Tour de Croatie. J’ai pris de la caisse et je pense avoir passé un cap grâce à ce stage. J’ai passé une bonne partie de mon été avec l’équipe et j’ai beaucoup appris aux côtés des gars.
Comment optimises-tu la récupération entre les entraînements, courses et en voyage ?
Je pense pouvoir encore progresser dans le domaine de la récupération. J’essaye de manger sain et de faire attention au sommeil, pour moi ce sont les deux choses les plus importantes et irremplaçables. Je m’étire également régulièrement.
Comment s’est passée ton intégration et ta première course avec l’équipe ?
Super, j’ai eu la chance d’être stagiaire les deux dernières années et donc de rencontrer et d’apprendre à connaître les coureurs et les membres du staff avant ma première course. J’ai également été convié aux stages en Espagne et c’est vrai que c’est une chance pour moi d’avoir pu côtoyer l’équipe avant de courir.
Maxime Chevalier stagiaire en 2019 | © Audrey Waltisperger
Pourquoi voulais-tu attendre l’été pour passer le cap ?
Nous avions convenu cela avec Jérôme Pineau et les directeurs sportifs pour ne pas brûler les étapes. J’ai eu une tendinite l’hiver dernier et je n’ai pas fait une saison complète puisque j’ai repris les courses fin mars. L’objectif était d’arriver chez les professionnels au mois d’août en forme et de me faire plaisir en courant libérer chez les amateurs de février à juillet.
Selon toi, à quel coureur d’identifierais-tu le plus dans le peloton ?
Je pense avoir le profil de grimpeur mais j’attends encore de me découvrir chez les professionnels car les courses sont quand même différentes par rapport aux courses amateurs. J’adore la montagne mais j’aime également le contre-la-montre. J’aimerai bien ressembler à un Thibaut Pinot ou Primoz Roglic : des coureurs qui jouent des grands tours et qui sont de très bons grimpeurs et rouleurs.
Qui est ton entraîneur ? Comment travaillez-vous ensemble ?
Mon entraîneur est Xavier Fournier, il dirige le CREF Pays de La Loire et je travaille avec lui depuis ma première année junior. Je suis vraiment content de travailler avec Xavier et j’adore sa façon de faire, il me connaît parfaitement et est toujours à l’écoute.
Quel va être ton rôle cette année au sein de l’équipe ?
Cette année j’aurai encore à apprendre, m’appuyer sur l’expérience des gars et continuer à prendre de la caisse. J’essayerai d’aider de mon mieux l’équipe et si j’ai l’occasion de jouer ma carte sur certaines courses je ne m’en priverai pas.
Maxime à la dernière étape du Tour de Croatie, au sprint | © Maxime Chevalier
Comment expliques-tu ce si grand vivier de cyclistes en Bretagne ?
La Bretagne est une terre de cycliste, il y a beaucoup de clubs que ce soit chez les plus jeunes ou au niveau des élites. Il y également beaucoup de courses et donc beaucoup de bénévoles ce qui donne envie aux plus jeunes de se lancer.
Une nouvelle réglementation UCI offre la possibilité aux équipes World Tour possédant une structure continentale « d’emprunter » des coureurs de la pépinière sur leur course. Penses-tu que cela soit une bonne chose ? Qu’est-ce qui manque au VCP Loudéac pour devenir continentale ?
Bien sûr que c’est une super idée, cela permet à l’équipe réserve de bénéficier d’un coureur expérimenté et d’en tirer des enseignements. Pour l’équipe World Tour cela permet de pouvoir « tester » les coureurs et de pouvoir évaluer s’ils sont prêts à faire le grand saut. Peut-être que dans quelques années le B&B Hôtel Vital Concept P/B KTM évoluera en World Tour et le VCP Loudéac en continental.
Par Jade WIEL