Comment es-tu venu au vélo ?

Je suis venu au vélo en parti grâce à mon père qui était coureur cycliste en 1ère caté et qui m’a fait monter sur un vélo vers 10 ans. J’ai tout de suite accroché et j’adorais les sorties avec mon père, mon grand-père, et mon Btwin en aluminium rouge. Avant de venir au vélo je jouais au foot mais bon, je n’étais pas très doué et je passais la plupart de mon temps à courir après le ballon.

Comment s’est déroulée ta saison ? 

Ma saison s’est relativement bien déroulée avec la plupart des objectifs atteints même si, j’aurais aimé être encore plus présent au niveau international. J’ai passé un bon moment de la saison à gérer les courses en ligne pour gagner les classements généraux. J’ai hâte d’être en 2020 pour me concentrer sur les courses en ligne et jouer la gagne.

Hugo au départ du Chrono des Nations en bleu-blanc-rougeHugo au départ du Chrono des Nations en bleu-blanc-rouge | © Cassandra Donne

Champion de France de la discipline, qu’est-ce qui te fascine dans le contre la montre ? 

L’effort solitaire et quelque chose que j’apprécie. J’aime gérer et lisser mon effort surtout avec le capteur de puissance qui est un outil très intéressant même s‘il ne faut pas faire une fixette dessus. Je suis assez perfectionniste et avec tous les chronos que j’ai accumulés cette année j’ai pu prendre de l’expérience dans l’approche de la compétition ce qui est un plus pour les saisons à venir.

Suivi depuis 1 an par la FDJ Continental, quel était le « deal » pour que tu passes professionnel ? 

Il n’y avait pas forcément de deal particulier. Ils ne m’ont mis aucune pression et m’ont fait confiance et je leur en suis très reconnaissant. Je pense que nos rapports étaient basés sur la confiance même s’il fallait bien évidemment quelques résultats pour signer le contrat. 

Avais-tu d’autres contacts ? Si oui, lesquels et pourquoi FDJ du coup ? 

Oui j’avais d’autres contacts avec en particulier une équipe réserve du même style que la Continentale-Groupama FDJ et une World Tour qui voulait me faire passer des tests et qui m’avait invité à une course pour que le manager puisse voir ma façon de courir. J’ai choisi l’équipe Continentale-Groupama FDJ car c’est l’équipe qui me fait rêver depuis que je suis petit (World Tour). Leur projet me plaît et c’est avec eux que j’ai envie d’évoluer. De plus, j’ai aimé leur disponibilité et leur soutien tout au long de la saison. Il y a tout de suite eu le bon feeling avec eux lorsque j’ai été en stage à Calpe avec eux. Le DS, le manager, les entraîneurs.. Tout le monde est très gentil et accueillant.

Bien entouré aux côtés de l'entraîneur Berlin-Simon et du manager BoissonBien entouré aux côtés de l’entraîneur Berlin-Simon et du manager Boisson | © Hugo Page

Membre du team Van Rysel-AG2R La Mondiale U19 pour ta première année junior, tu t’es finalement retiré de l’équipe en junior 2, pourquoi ? 

J’ai quitté l’équipe Van Rysel-AG2R La Mondiale U19 au moment où j’ai appris que l’équipe Continentale-Groupama FDJ allait être créée. L’équipe Van Rysel est une belle équipe mais leur projet ne me correspondait pas. J’ai trouvé mon bonheur à la continentale.

Comment s’est passée ta préparation hivernale ? Qu’est-ce que ce passage chez les professionnels a changé pour toi ? 

Ma préparation se passe relativement bien. J’ai de très bons rapports avec mon entraîneur et je lui fais confiance. Je suis sérieux et je fais tout pour récupérer le plus rapidement possible. Je fais attention à mon sommeil, je m’étire, je fais du gainage, je m’entraîne bien… je fais attention à mon alimentation même si je suis gourmand (rires). Parfois j’ai envie d’en remettre à l’entraînement et il faut souvent me freiner, je sais ce que je veux et j’ai peut-être trop tendance à en faire plus que ce qu’il n’en faut. J’ai aussi pris de la masse musculaire car je fais énormément de renforcement musculaire et de musculation. Je suis un peu plus lourd que l’année dernière à la même époque mais plus affuté.

Le début d'une belle aventure au sein de la Continentale-Groupama FDJLe début d’une belle aventure au sein de la Continentale-Groupama FDJ | © Hugo Page

Connais-tu déjà ton programme de course ? Avez-vous eu un stage de cohésion et un training camp ?  

Oui je connais les grandes lignes de mon programme. C’est un beau programme qui je pense me convient bien même si j’appréhende certaines courses. Surtout celles où ça grimpe car comme je l’ai dit, j’ai pris un peu de poids. Je vais courir moins que l’année dernière où je courais tous les weekends, je pense que ce changement va me faire bizarre au début car je suis un coureur qui préfère courir que m’entraîner.

À quel profil de coureur d’identifies-tu ? A ton avis, quelle course du calendrier World Tour te conviendrait le plus ?  

Je cherche encore à me connaitre sur mon profil mais j’ai beaucoup appris sur moi cet hiver, plus que les années passées, et je pense que je m’identifierais comme un puncheur-rouleur. Je pense que les courses longues et usantes sont celles qui me correspondraient le mieux. Alors pour la course World Tour, je dirai Milan San-Remo ou les Strade BIanche mais bon, pour le moment c’est plutôt celles qui me font rêver (rires). 

C’est la politique de la Continentale Groupama-FDJ : vivre à Besançon. Y es-tu déjà ? Si non, comment vas-tu gérer cela ? Rentreras-tu souvent ? Collocation ou seul ? 

Oui je vais habiter à Besançon. D’ailleurs mes affaires sont déjà prêtes, je pars lundi pour m’installer à Ecole Valentin (petit village près de Besançon) ? Je serai en collocation avec Paul Penhoet qui est mon équipier et un très bon ami. Je suis content de m’installer à Besançon pour découvrir d’autres routes d’entraînements, devenir autonome à tout point de vue, et pour pratiquer mon métier dans les meilleures conditions possible grâce notamment au pôle de performance qui y est situé. Dès que je pourrais rentrer, je le ferai car je suis très attaché à ma famille (mes parents et ma soeur) et ils sont très importants pour moi. 

Ton coureur préféré ?

Mon coureur préféré : Thibaut Pinot, depuis que je suis petit je suis fan de lui et je me rappellerai toujours sa première victoire sur le Tour de France alors que j’étais devant la télé avec mon grand-père en vacances. Depuis ce jour-là c’est mon idole.

Le regard attentif d'Hugo à la présentation de la Groupama-FDJLe regard attentif d’Hugo à la présentation de la Groupama-FDJ | © Groupama-FDJ

La bonne résolution pour 2020 et ce qu’on peut te souhaiter ?

Pour 2020 on peut me souhaiter de prendre du plaisir sur le vélo, je pense que c’est déjà bien, et aussi une ou deux victoires ce serait cool ! Ce que je veux c’est surtout que l’équipe brille et je suis prêt à aider pour cela.

 

Par Jade WIEL