Hilaire, la nouvelle de la sélection de Wanty-Groupe Gobert pour le Tour de France est intervenue jeudi dernier. Comment l’avez-vous apprise ?
Christian Prudhomme a téléphoné à Jean-François Bourlart, le manager de l’équipe, pour lui annoncer la bonne nouvelle de notre sélection. Immédiatement, Jean-François m’a appelé. Pour nous, c’est une nouvelle incroyable. Après la saison que nous avons faite l’an dernier, c’est une sélection méritée. Nous avons remporté le classement par équipes de l’Europe Tour, nous avions gagné une grande classique avec Enrico Gasparotto sur l’Amstel Gold Race. Nous avons de bons grimpeurs dans l’effectif comme Guillaume Martin. Nous essaierons de faire un très bon Tour.
L’annonce de la sélection a bien sûr réjoui les coureurs pour qui il s’agit d’une source de motivation supplémentaire.
Oui, le groupe est motivé. Il n’y aura que neuf places et les vingt-deux coureurs de l’équipe veulent y être. Je pense que je ferai une première sélection de sept ou huit coureurs au mois de mai pour entamer une préparation spécifique, notamment pour Guillaume Martin, Guillaume Levarlet et Yoann Offredo avec des reconnaissances des étapes du Tour.
Cette annonce a-t-elle entraîné des changements dans votre organisation ?
Nous avions un stage prévu au mois de mars, puis un autre après le Tour de Catalogne en Sierra Nevada. Nous aurons également un stage avant et un autre après le Critérium du Dauphiné. Tout cela était prévu. Nous ajouterons les reconnaissances des étapes au mois de mai. Nous sommes prêts en matière de logistique. Les coureurs qui feront le Tour de France auront simplement un vélo supplémentaire. Nous participerons également au Tour de Romandie et au Critérium du Dauphiné où nous alignerons une partie des coureurs prévus sur le Tour.
Les Ardennaises en avril vous permettront-elles de, en quelque sorte, remercier ASO ?
A chaque course ASO nous devons nous montrer. Nous l’avons déjà fait et nous continuerons de le faire. Cette invitation sur le Tour ne change pas notre philosophie.
Vous l’évoquiez, votre effectif comprend quatre coureurs français, dont trois sont clairement candidats. Leur présence sur le Tour est-elle obligatoire ?
Obligatoire peut-être pas. Mais Guillaume Martin par exemple est un vrai talent qui peut s’exprimer en montagne. Sa présence sur le Tour est une certitude. Guillaume Levarlet doit être l’homme qui doit l’accompagner le plus longtemps dans les cols. Yoann Offredo n’a de son côté jamais fait le Tour et c’est important pour lui de le faire au moins une fois dans sa carrière. Il est motivé pour cela. Ce sont a priori trois places qui sont déjà prises sauf blessure ou maladie. Il en reste six.
Quel sera votre objectif principal sur le Tour ?
La priorité c’est d’avoir Guillaume Martin qui reste au contact des cadors le plus loin possible de l’arrivée au moins sur une étape dans chaque massif. S’il peut les accompagner jusqu’à 3, 4 kilomètres sur une arrivée au sommet, ce sera bien. L’année suivante, alors nous pourrons penser au classement général.