Thomas, nous sommes ici à l’Eurobike, dans une atmosphère de business et de communication. Vous évoquez souvent votre après carrière, pourrait-on vous imaginer dans cet univers un jour ?
C’est vrai que j’anticipe un peu ma reconversion, j’explore un peu des pistes. Il ne faut jamais rien exclure. Je sais que je ne suis pas capable de monter une marque, en revanche pourquoi ne pas être ambassadeur d’une marque ou de plusieurs, ça peut faire parti des pistes de reconversion. On pourra peut-être me retrouver à Eurobike dans le futur.
Il y a aussi une autre voie, presque naturelle, qui est la voie des médias, c’est quelque chose que vous avez en tête, sur France Télévisions par exemple ?
Ce sont des choses que j’ai en tête oui, pourquoi pas travailler dans les médias. Je n’ai pas communiqué sur mon après carrière, sur ma date d’arrêt parce que je n’ai pas dis que c’était ma dernière année. J’ai l’intention de faire une déclaration prochainement. Pour la suite, pour l’instant j’explore, je ne me mets pas de barrières. Je sais ce que je ne veux pas faire, je ne me vois pas directeur sportif dans l’immédiat, pas dans la foulée de ma carrière.
Où en êtes-vous contractuellement avec Direct Energie ?
Je suis actuellement en fin de contrat avec Direct Energie fin 2016. Quant à l’année prochaine ce n’est pas un scoop de dire que si je devais continuer un ou deux ans, j’aurais du mal de me voir ailleurs que dans cette équipe. Je ne suis pas en train de réfléchir sur mon avenir, cette fin de contrat n’influe pas sur mon avenir.
Vous êtes donc relativement optimiste pour la suite ?
J’ai déjà la chance de pouvoir décider si j’ai encore envie de faire du vélo ou pas, et ça c’est déjà un luxe que je sais apprécier.
Comment jugez-vous votre saison pour le moment ?
J’étais très content et très fier de ma première partie de saison jusqu’au Tour, j’ai mis les moyens pour être performant. Au-delà des quatre victoires que j’ai pu avoir j’ai eu de belles places, j’ai été acteur dans les courses, j’ai donné un bon coup de main à l’équipe quand elle en avait besoin. C’est vraiment une année qui me laisse une très bonne impression. J’ai toujours la notion collective aussi parce que c’est une équipe qui a eu des résultats dépassant nos espérances et la saison n’est pas finie. Tout va bien, il ne faut jamais se reposer sur ses lauriers et on pense déjà à 2017. Bien sûr, ma condition physique quand je suis à 100% n’est peut-être pas la même qu’il y a cinq ans mais je sais être lucide et je ne cherche pas forcément à essayer de faire ce que j’ai pu faire par le passé parce que ça serait peine perdue. Il faut aussi accepter que même si le temps passe, je ne me sens pas moins utile dans le dispositif collectif et que ce n’est pas pour autant que je n’arrive plus à me faire plaisir, comme on a pu le voir au Tour du Yorkshire ou au Tour de la Provence.
Quand on vous voit gagner au Tour du Yorkshire, on se dit que s’il n’y avait pas d’oreillettes vous en auriez gagné beaucoup plus ?
Peut-être, en tout cas je suis contre les oreillettes ça c’est sûr.
Votre fin de saison va passer par quelles étapes ?
Tout d’abord je vais aller au Canada, pour les deux beaux grand prix de Québec et de Montréal qui me tiennent énormément à cœur. Et ensuite comme j’aime la compétition et même si je dois être à l’heure où on se parle le coureur qui a le plus de jours de courses de tout le peloton professionnel, cela ne m’empêchera pas de continuer jusqu’à Paris-Tours.
Propos recueillis à l’Eurobike le 2 septembre.