Stéphane, l’équipe BigMat-Auber 93 a enfin pu arborer son nouveau maillot ce week-end au Tour du Haut Var, après des démêlés avec l’UCI. Qu’en concluez-vous ?
Il y a toujours un compromis. Nous sommes de nouveau dans les normes. Nous avons gagné dans la semaine au Circuit des Plages Vendéennes avec Yannis Yssaad, un jeune coureur de l’équipe réserve du CM Aubervilliers 93 qui sort juste des rangs Juniors. Il a battu du beau monde au sprint. Juste avant, Dimitri Le Boulch a gagné à l’Essor Basque. Nous sommes à nouveau sur les rails.
Comment avez-vous vécu les derniers mois, avec la mise en examen d’un ancien médecin de l’équipe Auber 93 et ces tracas d’identité avec l’UCI ?
Depuis le mois de novembre, c’est vrai que la situation n’a pas été facile à gérer. Sur le plan de l’affect et de l’intégrité, être touchés comme ça sans fondement a été très difficile pour moi et pour l’équipe. Ensuite il y a eu la position non consentie de l’UCI sur le partenariat de BigMat International avec la FDJ et de BigMat France avec Auber 93. Il nous a fallu nous remettre aux normes. Tout ce travail qu’on effectue d’ordinaire en période hivernale, il a fallu le faire en trois semaines au mois de janvier ! Ça n’a pas été facile à gérer.
On reproche à un sponsor, BigMat, de sponsoriser deux équipes quand des marques de cycles injectent des millions dans le partenariat de trois ou quatre équipes, n’est-ce pas illogique ?
C’est vrai que j’ai mal compris, surtout que nous avons deux structures indépendantes au niveau du sponsor, BigMat International et BigMat France, et deux structures indépendantes au niveau sportif, FDJ-BigMat et BigMat-Auber 93. J’ai mon propre projet. Ça fait dix-neuf ans que je suis à la tête de mon équipe et je suis totalement indépendant. Nous avons treize coureurs pour un maillot, celui de BigMat-Auber 93. Je n’ai pas trop compris l’acharnement de l’UCI sur ce problème.
Quel compromis avez-vous trouvé ?
La solution, c’est que l’équipe arbore avant tout un partenariat avec mes partenaires les plus ancestraux, la ville d’Aubervilliers, le conseil général de Seine-Saint-Denis et Look, qui sont les partenaires principaux dans le fonctionnement de notre équipe pro. Sachant que le reste de la structure reste en BigMat-Auber 93.
Par où passera le programme de l’équipe ces prochaines semaines ?
Nous allons faire les Boucles du Sud Ardèche dimanche puis on remontera faire quelques courses dans le nord, le Samyn et le GP de Lillers. Puis ce sera Paris-Troyes et, agréable surprise que nous venons d’avoir, c’est d’être sélectionnés pour le Critérium International, la semaine du Tour de Normandie. Nous avons de vrais objectifs pour tout le monde fin mars. Et j’espère honorer nos sélections respectives, le Critérium International et le Tour de Normandie.
Lequel allez-vous privilégier entre un Tour de Normandie où vous figurerez parmi les plus costauds et un Critérium International dont vous serez les challengers ?
Ça se fera en fonction des qualités spécifiques de nos coureurs. Le Critérium International propose une étape plate le samedi, nous miserons sur nos sprinteurs Fabien Bacquet et Benoît Drujon. Pour ce qui est de l’arrivée le dimanche à l’Ospedale, je compte sur Dimitri Le Boulch, Guillaume Faucon et Johan Mombaerts.
Propos recueillis à Draguignan le 19 février 2012.