Serge, vous avez annoncé le lancement d’une nouvelle équipe à l’occasion du Tour de Romandie, que peut-on dire de nouveau aujourd’hui ?
L’équipe partira bien en 2013. Le projet avance de manière cohérente et nous serons prêts pour le 1er décembre, jour du premier rassemblement des coureurs. Naturellement, il n’y aura pas de communication sur les noms de coureurs, avant le 1er août puisque l’UCI nous y contraint. Pour tout ce qui est logistique, les bus, les voitures, le maillot, l’encadrement, les choses progressent bien.
Quel sera le nom de l’équipe ?
Ce sera IAM, une société genevoise, suisse romande, issue du monde financier. Le président Michel Thétaz est un fondu de vélo. Sa société gère un total de sept milliards de francs suisses, essentiellement dans des fonds de pension. Il s’avère que IAM va lancer des produits grand public et le cyclisme est apparu comme le meilleur vecteur qui soit pour lancer ces nouveaux produits.
L’équipe sera-t-elle déclarée en Suisse ?
Oui, à Genève. Nous serons la seule équipe pro suisse, il s’agit aussi de rebooster le cyclisme helvétique. Il y aura des aspects de formation, nous avons déjà des engagements avec trois jeunes néo-pros Suisses.
Quels seront l’encadrement et la nationalité des coureurs ?
Je serai le manager sportif mais ne serai pas au volant. A mes côtés, comme DS, j’aurai Eddy Seigneur et Marcelo Albasini, le père de qui vous savez, qui aujourd’hui s’occupe des moins de 23 ans. C’est un excellent technicien, il sera bien dans son rôle. Côté coureurs, on n’annonce rien, mais il y aura une dizaine de coureurs suisses, des Belges, Autrichiens, Allemands, Italiens… et Français bien sûr. On ne peut pas dire combien il y aura de coureurs français, on est en contacts avec certains, mais on ne fait pas d’effet d’annonce.
Quel sera le budget de votre équipe ?
5 millions d’euros. Nous serons en 2ème division. Ce budget peut être revu à la hausse en fonction des opportunités. Michel Thétaz n’est pas opposé à la présence d’un cosponsor. Côté fournisseurs, là aussi, ça bouge favorablement. Nous aurons finalisé en août, sans attendre le grand rendez-vous de l’Eurobike en Allemagne fin août.
Vous êtes venus sur le Tour à Mâcon, là où beaucoup de négociations se font, c’était aussi votre intention ?
Oui, nous avons rencontré des coureurs, des agents, de futurs partenaires. Michel Thétaz a pu apprécier le monde dans lequel il s’engage. Michel Gros est effectivement un des agents que nous avons rencontré, il y en a d’autres.
Propos recueillis le 16 juillet 2012.