Sandy, où en êtes-vous dans votre préparation pour 2012 ?
C’est un peu toujours la même chose. A cette période de l’année, nous sommes en reprise. Le premier stage de l’équipe marque cette reprise, même si avant ce rassemblement chacun a déjà recommencé à rouler depuis déjà un mois. Le stage, c’est le début de la préparation. Il s’agit du commencement de la saison suivante. On voit bien qu’on roule de plus en plus chaque jour. Ça donne le point de départ.
Au fil des ans, votre préparation connaît-elle des évolutions ?
On essaie toujours de modifier la préparation afin de ne pas tomber dans la répétition. Disons qu’on essaie surtout d’améliorer de petits points d’année en année. Personnellement, ça se joue sur la pratique du VTT, sur une approche différente de la culture physique. Dans chacun de ces domaines, on essaie d’améliorer ce que l’on peut pour être en forme et se sentir mieux au moment de remonter sur le vélo. Et puis la préparation hivernale dépend aussi beaucoup des conditions climatiques de l’hiver. Et en cela on ne peut pas refaire la même chose tous les ans.
L’hiver dernier avait été marqué par sa rigueur et des chutes de neige à répétition qui avaient mis à mal certaines préparations. Cette année, à un mois de la rentrée, on peut dire que vous êtes plutôt bien servis…
C’est vrai que si ce n’est la semaine de stage avec l’équipe qui s’est déroulée dans des conditions pluvieuses, j’ai fait cette année plus de route que de VTT ou de course à pied. On a eu un temps assez clément en novembre et début décembre. On peut rouler, il ne fait pas trop froid. Il n’y a pas eu encore de neige. Alors certes on vient de connaître une semaine un peu pluvieuse – et il le faut bien car on va bientôt entrer en hiver – mais nous sommes quand même passés à travers, les températures sont douces, et on en profite sur la route.
L’équipe FDJ dans sa version 2012 a évolué un tout petit peu par rapport à 2011, c’est bon pour l’ambiance ?
L’effectif a très peu évolué en effet. On va dire que nous sommes simplement un peu plus nombreux, avec très peu de changements. L’ambiance y est très bonne, elle est conviviale. Tout le monde a envie d’être ensemble et c’est le principal.
Vous abordez votre treizième saison à la FDJ, portez-vous la casquette de capitaine de route ?
Je peux être considéré comme « l’ancien » mais il y a encore plus ancien que moi avec Frédéric Guesdon ! Tant qu’il est là, j’en profite ! C’est vrai que ces deux-trois dernières années il règne une très bonne ambiance avec les jeunes qui arrivent. La vie de groupe est importante, vu qu’on est toute l’année ensemble, et quand tout se passe bien comme ça, c’est super.
En quoi le premier rassemblement de l’équipe est-il si important ?
C’est primordial de se réunir avant la saison, même si parfois on aimerait que ce ne soit pas qu’autour du vélo. Il est important que tout le monde se connaisse, que tout le monde puisse discuter et échanger, les anciens et les nouveaux, dans un moment de l’année paisible, sans le stress de la compétition. En stage, on a le temps d’être les uns avec les autres, même si on a toujours du mal à connaître tout le monde car sur vingt-neuf coureurs que compte l’équipe, on n’en reverra peut-être pas de la saison en fonction de nos programmes. On a néanmoins besoin de se connaître pour bien travailler ensemble.
Le groupe fera son retour en 1ère division l’an prochain, c’est une source supplémentaire de motivation ?
C’est ce que nous recherchions. Cette année j’ai perdu, au niveau de mon programme, les courses que j’appréciais. On était quand même sur Paris-Nice et au Dauphiné avant le Tour, mais nous n’étions pas invités sur des courses comme le Tour de Catalogne, le Tour du Pays Basque ou le Tour de Romandie, qui sont quand même des épreuves que j’affectionne, à une période où je me sens le mieux et où je suis en forme. J’ai dû me contenter d’un programme de substitution cette saison, sur de bonnes courses néanmoins, mais ma préférence va pour les grandes courses du WorldTour.
Par où va passer votre programme 2012 ?
Je ferai un début de saison au soleil. Je vais commencer en Australie au Tour Down Under mi-janvier. Je n’ai plus couru cette course depuis ma première saison professionnelle en 2000 (NDLR : il y avait pris la 5ème place du classement général dès ses débuts chez les pros). J’avais envie d’y retourner. Après, on restera au soleil puisque j’irai au Tour d’Oman. Je l’ai couru l’année dernière et c’est une course qui m’a plu. C’est une bonne course de préparation pour Paris-Nice, auquel je participerai, avant d’adopter un programme assez classique de courses par étapes : Tour de Catalogne, Tour du Pays Basque et Tour du Trentin en guise de préparation au Giro.
Le Giro, ce sera un objectif avant tout ?
Le Giro, c’est l’objectif de ma saison. Le Tour de France, j’aspire à le disputer, mais on va déjà se focaliser sur le Giro et après on verra. Au Tour d’Italie je viserai un peu tout, comme d’habitude, le principal demeurant les victoires d’étapes. J’y ai participé trois fois en 2003, 2005 et 2006. J’avais terminé 6ème il y a cinq ans. Si on n’est pas trop mal on verra ce qu’on peut faire au classement général. Mais ça viendra avec un bon comportement en course dans l’optique de victoires d’étapes, donc sans que ce soit un objectif prioritaire. Je ne me fixerai pas sur le classement général d’emblée.
C’est bientôt la période des vœux, que peut-on vous souhaiter pour 2012 ?
Que des victoires !
Propos recueillis à Pen Bron le 15 décembre 2011.