Romain, vous êtes actuellement en pleine période de reprise. Comment vont les jambes ?
Ça peut aller. Effectivement je suis en pleine reprise, puisque j’ai débuté ma saison au Grand Prix La Marseillaise, enchaîné avec l’Étoile de Bessèges, et cette semaine je suis sur le Tour Med. Je retrouve petit à petit le rythme de la compétition.
Vu le parcours, vous avez forcément envie de faire de belles choses ?
Je n’ai jamais couru le Tour Med, donc je suis impatient de découvrir cette course. Le parcours est difficile et il y a un gros niveau cette année, c’est donc une bonne chose. Je suis content d’être là.
Quels seront vos objectifs pour la saison ?
On va voir, je vais déjà essayer de redevenir acteur de la course. Ma priorité est surtout de retrouver mon niveau. Je viens d’avoir quelques années compliquées donc ça met un peu de temps pour revenir. À moyen terme, mon but est d’obtenir des résultats car ça fait longtemps que je n’ai pas fait de résultats concrets.
Vous irez probablement au Tour. Qu’est ce que cela représente pour vous ?
Ça représente quelque chose d’important, même si l’on n’y est pas encore. Avant de penser au Tour de France, il faut déjà que je montre que j’ai le niveau pour y être aligné. Mais dans cette optique-là, j’aimerais arriver à mon meilleur niveau sur le Tour pour essayer d’y être acteur. On verra bien. Je ne peux pas me permettre de prétendre à jouer le classement général du Tour pour une première participation. Il faudra avant tout voir les objectifs de l’équipe, mais je pense que je jouerai plus les étapes.
Que retenez-vous de vos trois premières années difficiles chez les professionnels ?
Il y a eu une première année en 2010 où ça ne s’est pas trop mal passé. Après j’ai eu une année assez compliquée en 2011. Cette année-là a été très difficile mais m’a permis de prendre beaucoup de recul, de comprendre encore plus la valeur des choses. Et puis 2012, que je qualifierais de transitoire. J’ai eu un calendrier assez conséquent avec pas mal d’épreuves du WorldTour. J’espère que cette grosse année me permettra de retrouver mon niveau en 2013.
N’êtes-vous pas déçu de ne pas pouvoir lutter avec les coureurs que vous battiez chez les jeunes ?
Non, ce n’est pas une déception, tout simplement parce que j’ai eu un problème physique assez important qu’il faut prendre en compte. L’objectif maintenant est de laisser tout ça derrière moi. Je dirais même que c’est une source de motivation car quand vous avez des problèmes et que vous voyez les coureurs de votre génération s’exprimer au plus haut niveau, ça pousse à s’accrocher et à se battre pour revenir plus fort.
Aurez-vous un rôle plus important au sein de l’effectif d’Euskatel-Euskadi ?
Non, pour l’instant je ne peux pas dire cela car pour avoir un rôle plus important chez Euskatel, ou dans toute équipe, il faut déjà avoir des résultats et ce n’est pas encore mon cas, car je n’ai pas vraiment de référence. La première chose à faire est d’abord d’avoir des résultats et après on verra…
Que pensez-vous du dernier mercato de votre équipe ?
L’équipe a changé un peu sa politique, elle a décidé de s’ouvrir car elle a considéré que son objectif prioritaire était de se maintenir dans l’élite du cyclisme mondial. Par conséquent, l’équipe a été obligée de s’adapter au règlement WolrdTour, à son système de points et d’être à la merci de celui-ci.
Dans le futur, un retour en France pourrait-il vous tenter ?
Je ne me pose pas encore cette question du fait que j’ai encore deux années de contrat chez Euskatel. Pour l’instant je me concentre là-dessus et à l’avenir on verra comment les choses évoluent, mais pour le moment je suis bien où je suis.
Propos recueillis par Alexis Rose le 4 février 2013.