Le numéro de Rémi Cavagna | © YPmedias
Quel numéro tu as réalisé samedi dernier sur la Faun-Ardèche Classic. Quelques jours après réalises-tu la démonstration que tu as faite ?
Oui, c’était une belle course comme je les aime avec un engagement physique et mental du début à la fin.
Pas moins de 180 kilomètres à l’avant sous des conditions difficiles. C’était le plan établi au briefing ?
Non le plan était de suivre pour moi et d’accompagner si un groupe de six coureurs partait, mais dès le début je voyais que tout le monde était un peu réticent à un départ rapide. Alors j’ai mis une petite attaque et j’ai réussi à m’extirper du peloton, suivi par quelques coureurs que j’ai attendu un peu après la première ascension.
Que te dis-tu quand tu te lances dans un tel raid ?
C’est seulement quand tu vois que tu as 20/30 secondes que tu réalises que la journée va être longue mais je savais qu’être devant était un véritable avantage. Il y a moins de stress de positionnement, tu évites les chutes… Donc tout était parfait.
Rémi Cavagna sur le Tour la Provence | © Getty Images
Juste pour l’anecdote, sur un tel effort sais-tu combien de barres, gels et bidons tu as bu et mangé ?
Environ 5 gels et 2 barres, 3 bidons à peine avec le froid. Je n’ai jamais trop le temps de me ravitailler dans les descentes et les montées, ce qui est une erreur.
A un peu plus de 60 kilomètres de l’arrivée tu distances tes compagnons d’échappée et tu perds seulement 2 minutes sur le peloton en étant seul dans le vent. Comment arrives-tu à gérer ton effort ?
Oui je les ai distancé sans jamais attaquer, juste en augmentant le rythme de l’échappée. Je sais que derrière dans le peloton l’organisation est toujours rendue difficile avec de telles conditions météorologiques, du coup j’ai gardé un bon rythme sans jamais me mettre dans le rouge.
Quelle sera la suite de ton programme pour les semaines à venir ?
Je recours seulement au Tour de Catalogne en reprise. Je devais faire Paris-Nice mais finalement depuis hier je ne le fais plus à cause du virus en Italie et les courses annulées.
Tu obtiens de plus en plus de responsabilités au sein de ton équipe, l’objectif de la Grande-Boucle semble réalisable ?
J’espère que ce sera possible dès cette année mais nous sommes nombreux dans l’équipe alors on verra.
Rémi Cavagna – le TGV de Clermont-Ferrand | © Paumooz
Une journée de repos pour toi ça ressemble à quoi ?
Une journée de repos c’est un jour où je vais vraiment m’éloigner du vélo pour quelques heures afin de ne plus y penser, en faisant les choses que j’aime dans la vie.
Coéquipier du jeune Remco Evenepoel, t’impressionne-t-il ?
Oui c’est un coureur très jeune et très fort. Il m’impressionne à chaque course. J’ai hâte de le voir continuer comme ça et de faire une course à ses côtés pour faire le spectacle.
Que t’inspires le Championnat de France de contre-la-montre à Plumelec ? Ce sera un moment important de ta saison ?
J’y pense déjà mais il y a pleins de courses avant. Je pense que ce sera un moment important pour moi, j’ai hâte d’y participer et faire ce que j’aime.
Par Maëlle Grossetête