Quentin Jauregui en course | © Getty Images
Près d’un mois après ton retour sur les routes, comment te sens-tu physiquement et mentalement ?
Après un mois à rouler à l’extérieur la forme arrive doucement. J’ai essayé de refaire une base de foncier avant de recommencer les intensités dès la semaine prochaine, et pour ce qui concerne le moral ça va bien.
Quelle est la chose que tu retiendras de ces deux mois de confinement et qui pourrait te servir dans la vie « normale » ?
Je n’ai rien retenu de spécial, mise à part le faire de me laver très souvent les mains (sourire).
Comment sont organisées tes semaines actuellement ? Arrives-tu à bien t’entraîner avec des objectifs seulement lointains ?
Les prochaines semaines seront basées sur quelques séances d’intensités suite au bloc d’endurance. J’arrive à bien m’entraîner même sans course, je suis très motivé pour la reprise.
Le calendrier UCI sorti, as-tu une idée de ton programme pour les mois à venir ?
Je n’ai encore aucune idée sur mon programme, l’équipe y travaille actuellement on devrait bientôt en savoir plus.
Avec déjà quatre participations à des grands Tours (2 Vuelta et 2 Giro), quelle grande course à étapes aimerais-tu faire cette saison ? Un Tour de France est encore trop tôt ?
C’est vrai qu’avec mes quatre grands Tours accumulés j’aurai aimé participer à mon premier Tour de France cette année mais avec les circonstances actuelles, le confinement… le programme n’est plus du tout le même, tout a été un peu bouleversé. Je verrais bien ce que l’équipe décide pour moi comme grand Tour.
Les deux Grand-Prix au Canada (Québec et Montréal) étant maintenus, as-tu une crainte du confinement au retour en France ? Comment vois-tu tout cela après avoir déjà été bloqué quelques jours aux Émirats fin Février ?
Sincèrement je n’ai aucune envie d’être bloqué dans une chambre d’hôtel comme je l’ai vécu aux Emirats, ne savant ni comment ça va se passer, ni quand on va rentrer alors j’ai un peu peur de ces courses sur d’autres continents.
Quentin Jauregui sur les courses de début de saison | © Getty Images
Vas-tu en profiter pour faire des stages entre Juin et Juillet ? A la montagne ou en altitude par exemple ?
J’ai un stage montagne sur 10 jours de prévu en Juillet, avant la reprise des courses début Août.
Comment envisages-tu la future reprise des courses, avec un grand nombre de coureurs en fin de contrat ?
J’ai hâte de courir car comme tu l’évoques, je suis en fin de contrat et je n’ai encore rien signé pour les prochaines années alors j’ai envie que les courses reprennent afin de montrer mon niveau. Ca va être rude car il y a beaucoup de coureurs en fin de contrat, et également une situation difficile dans certaines équipes à cause du Covid-19.
Les cyclistes ayant toujours pu s’entraîner à l’extérieur auront-ils un avantage ? Ou au contraire vous pourrez tirer un bénéfice en jouant sur une certaine fraicheur ?
Je ne sais pas vraiment car certains gars ont fait 30 heures de home-trainer et d’autres ont pu rouler sur route, alors on verra ce qui est le mieux. Je pense que chaque personne est différente et qu’il n’y a pas forcément de règle pour pouvoir sortir avec une certaine condition du confinement. Chacun se connaît et connaît la meilleure façon pour lui d’être en forme, que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur, tout en pensant à garder une fraicheur mentale car nous sommes encore loin des courses.
Par Maëlle Grossetête