Philippe, que pensez-vous du parcours du Tour de France 2012, dont vous serez le régional au cours des premières étapes ?
C’est un beau parcours équilibré, qui donne une chance à tous les types de coureurs, que ce soient les baroudeurs, sprinteurs, grimpeurs et rouleurs. J’espère être à 100 % de mes moyens au départ, mais je ne sais pas si je tenterai de jouer ma carte personnelle sur quelques étapes, rien n’est véritablement programmé encore. Il y a encore beaucoup de temps entre cette date et le 1er juillet, on va donc voir. Mais en tout cas sur le papier, c’est vrai qu’il y a des étapes qui peuvent me convenir. J’espère vraiment être à 100 % de mes moyens sur ce Tour de France et ainsi pouvoir avoir une chance de réussir.
Vous êtes content que le Tour reparte de Liège huit ans après une première organisation du Grand Départ ?
C’est une belle motivation, surtout qu’en 2004, quand le Tour était parti de Liège, j’étais très jeune et Marc Madiot ne m’avait pas sélectionné à raison. Je pensais que j’avais laissé passer la chance de ma vie. Et pourtant quelques années après le Tour est de retour à Liège, j’ai en plus la chance d’être dans mes meilleures années donc c’est vraiment du pain béni. C’est donc une grande motivation pour moi. Je crois que je suis prêt à vivre un mois de juillet 2012 très excitant.
Malgré tout, n’êtes-vous pas un peu déçu que certaines côtes de Liège-Bastogne-Liège ne figurent pas sur le parcours ?
Non, c’est le Tour de France, on ne peut pas l’emmener non plus sur des petites routes techniques comme sur Liège-Bastogne-Liège. On a vu ce que ça avait donné à Spa, cela avait été une catastrophe. Je pense qu’ils ont aussi retenu cette expérience, et il ne faut pas non plus oublier que, quand on est en Belgique, il y a un grand risque de pluie début juillet ! Il va falloir faire avec tous ces paramètres, mais je crois que l’étape de Seraing sera très bien équilibrée. Elle me motive beaucoup.
Y a-t-il d’autres étapes qui vous conviennent ?
Il y a une étape qui me convient très bien avec l’arrivée à Seraing. Après, celle qui passe en Suisse à Porrentruy me plaît aussi mais bon, que cela me convienne ou pas, le plus important est que ça convienne à mon futur coéquipier Cadel Evans et qu’on le protège correctement. Après, si on arrive à le protéger et que je suis en mesure de jouer quelque chose personnellement, on le fera mais le mot d’ordre c’est d’aider Cadel.
Un mot justement sur cette équipe BMC Racing Team que vous intégrerez au 1er janvier ?
Je serai dans une équipe BMC avec le vainqueur sortant du Tour de France, c’est une grande motivation et un grand challenge. Notre homme numéro un sera bien sûr Cadel Evans, on fera tout pour lui. S’il y a des choses à faire pour d’autres on en discutera. Il y en aura pour tout le monde. Et puis, l’étape Visé-Tournai qui traverse la Wallonie est une étape pour les sprinteurs, je travaillerai donc pour Thor Hushovd.
Vous avez terminé l’année avec le statut de numéro un mondial, un mot sur votre fin de saison ?
Je suis content d’en avoir fini, maintenant je vais pouvoir faire une petite coupure, un petit break. Je termine numéro un mondial, ce qui est une consécration, c’était mon objectif de la saison.
Propos recueillis par Mathilde L’Azou à Paris le 18 octobre 2011.