Quel est votre ressenti sur ce Tour de France ?
Je pense que c’était une très très belle course. Je pense que ce Tour de France a donné une très grande image du cyclisme. En plus il y aura eu du suspense jusqu’au bout, tous les grands coureurs ont eu des jours où ils étaient très forts et d’autres jours où ils n’étaient pas bien. Je pense qu’au final on a un très beau podium à Paris.
Vous avez aimé le niveau d’ensemble de ce Tour de France ?
Oui, vraiment. Voeckler et Rolland ont été impressionnants et on se rend compte qu’il y a maintenant un niveau humain dans le peloton. Ca, c’est quelque chose d’extrêmement important.
Cela fait du bien au cyclisme de voir des français comme Voeckler ou Rolland devant ?
Oui, c’est vraiment génial de voir un coureur comme Thomas Voeckler porter le maillot jaune pendant 10 jours. C’est tout aussi bien de voir Pierre Rolland gagner dans l’Alpe d’Huez après avoir sorti de sa roue deux des plus grands grimpeurs du monde. Quand on voit ça, cela donne des signes.
Le parcours vous a plu comparé à celui du Giro ?
Oui, je pense que c’était vraiment un très beau parcours. Le Giro, lui, il était trop dur, l’organisateur ne cherchait que du spectacle en délaissant quelque peu le côté sportif. Ici, c’était beaucoup plus sportif, bien mieux.
Qu’est-ce que vous avez à dire aux coureurs qui pensent que les routes étaient trop dangereuses ?
Je leur dirai que sur le Giro, je pense que les routes trop dangereuses. Je n’y étais pas mais l’étape que nous avons coupé avec le Monte Crostis était une étape quelque peu ridicule. Mais sur le Tour de France, je ne pense pas que les routes aient été trop étroites. Je pense plutôt que le problème vient des oreillettes, tout le monde veut être devant et cela rend le peloton beaucoup plus nerveux.
Sans les oreillettes, ce Tour n’aurait pas été le même ?
Non, je pense vraiment que cela sera bien mieux. Non, je ne reviendrai pas sur ma décision, je pense avant tout au sport et les oreillettes entrainent plus de nervosité et de chutes qu’elles ne servent aux coureurs pour leur sécurité.
Propos recueillis à Grenoble le 23 juillet 2011.