Nicolas, comment se sont passées les négociations avec Accent Jobs-Wanty ?
Ça s’est fait au mois de janvier donc assez tardivement. Mais comme on dit, mieux vaut tard que jamais. Ensuite, je suis parti avec eux en stage au mois de janvier à Benidorm. Et j’ai fait ma première course la semaine dernière sur le Tour Méditerranéen avant de venir au Haut Var. On retrouve de bonnes conditions météo, ce qui n’était pas forcément le cas au Tour Med. Donc j’espère que ça ira mieux. Tout est réuni pour faire une belle course. Personnellement, ma forme est un peu insuffisante pour pouvoir jouer les premiers rôles, mais c’est propre au début de saison et cela va me permettre de faire des kilomètres.
Est-ce un choix « par défaut » ?
J’avais une possibilité avec Denis Leproux pour l’équipe Bridgestone au Japon. C’était presque acquis. Puis l’équipe Accent Jobs-Wanty m’a contacté et on s’est vite mis d’accord. À choisir, cela aurait peut-être été mieux en France, mais je suis très content d’intégrer cette équipe. On court beaucoup en France, sur des courses qui me correspondent avec un programme français. Donc cela ne change pas grand-chose.
Comment expliquez-vous le fait de ne pas avoir trouvé d’équipe en France ?
Les effectifs étaient déjà pleins. Je sortais de deux saisons un peu limitées avec Cofidis à cause d’une mononucléose qui m’a gêné pendant un an et demi. Peut-être mon âge aussi. Je vais avoir 36 ans et les équipes françaises préfèrent recruter de jeunes coureurs, ce qui est normal. Tout cela réuni, fait qu’il n’y avait pas beaucoup d’opportunités pour moi. Mais j’ai eu l’occasion de rebondir en Belgique. Je n’ai pas hésité et je veux prouver que je suis toujours bel et bien là. Pour le moment j’ai un contrat d’un an, mais si je pouvais faire 2014 et 2015, je n’hésiterai pas. L’envie est toujours là, c’est le principal.
Comment avez-vous géré votre hiver ?
J’ai repris l’entrainement assez tard, le 6 décembre. Je ne savais pas trop ce que j’allais faire, donc je ne voulais pas reprendre dans l’inconnu. L’hiver était forcément plus difficile que lorsqu’on signe au mois d’aout ou de septembre. Peut-être est-ce une source de motivation supplémentaire ? Pas grand-monde voulait de moi, du moins je n’étais pas la priorité des directeurs sportifs pour l’hiver et c’est à moi de montrer que j’ai toujours les jambes et que je peux toujours gagner.
Quel sera votre rôle, celui d’un leader ou celui d’un capitaine de route ?
Les deux associés. Gagner dès que ce sera possible et encadrer certains jeunes qui marchent très bien, qui progressent, notamment dans les courses par étapes que l’on fera comme les 4 Jours de Dunkerque, la Route du Sud. Je vais essayer d’apporter le plus possible à l’équipe dans tous les compartiments. Si ma forme physique est un peu moins bonne, essayer de les encadrer, et si j’ai de bonnes jambes, gagner. J’aurai un rôle complet. On fera le bilan en fin d’année, l’important est que tout soit positif.
Qui sont ces jeunes ?
Chez les grimpeurs, il y a Thomas Degand qu’on a vu il y a deux ans à la Route du Sud. Surtout, sur les classiques, il y a des Belges qui sont de futurs grands. On va tout faire pour les monter au plus haut niveau. J’espère qu’il y a beaucoup de jeunes qui vont exploser cette année pour qu’on puisse parler un maximum de l’équipe Accent Jobs-Wanty.
Il y a aussi Jérôme Gilbert…
Il est malade depuis le Tour Med donc il n’a pas les meilleures sensations. Il est professionnel depuis l’an dernier. Il faut lui laisser le temps. Il a toutes les qualités, peut-être pas pour devenir champion du monde comme son frère, mais au moins pour faire de belles de courses, car il a de bonnes qualités à la base.
Connaissez-vous les grandes lignes de votre programme ?
En Belgique, ma première course pourrait être Le Samyn dans dix jours. Ensuite, oui ce sera surtout les manches de Coupe de France. La Classic Loire-Atlantique, Cholet-Pays de la Loire, le Circuit de la Sarthe, les 4 Jours de Dunkerque, et en fin de saison, j’espère le Tour de l’Ain, le Tour du Limousin. Toutes ces courses font partie de notre programme. Pour moi, c’est très bien. Ce sont des courses qui me conviennent et que je peux gagner. C’est à moi de faire le maximum pour mettre au fond.
Propos recueillis au Cannet des Maures le 16 février 2013.