Nacer, enfin, vous obtenez aujourd’hui au Circuit de la Sarthe votre premier succès de l’année. Comment avez-vous trouvé l’ouverture ?
J’ai abordé le dernier kilomètre en 10ème position, puis Christophe Laporte a fait un gros effort pour me remonter et me positionner en tête. Nous avons alors pris le manche à 600 mètres de la ligne. Puis Geoffrey Soupe m’a lancé le sprint jusqu’aux 200 mètres. Je me suis imposé facilement mais l’important, c’est de gagner. Que ce soit avec 5 centimètres d’avance ou avec deux longueurs.
Votre équipe a été exemplaire toute la journée, réalisant le plus gros du travail pour ramener le peloton sur l’échappée dans le dernier kilomètre…
Mes équipiers ont fait un très gros travail. Nous n’avons pas été beaucoup aidés en début de course. Nous avons néanmoins mis trois mecs à rouler sur toute l’étape. Dominique Rollin lui-même, qui était désigné pour me lancer le sprint, a dû aller leur donner un coup de main à 20 kilomètres de l’arrivée pour permettre au peloton de rentrer sur les échappés.
Cette première victoire se faisait désirer. Avez-vous douté de vos capacités ?
J’avais prévu un pic de forme sur la période allant de Paris-Nice à Milan-San Remo. Je savais que la forme était là, même si ça n’a pas voulu sourire. Il y a des années comme ça où le compteur tarde à se débloquer. C’est la première année qu’il me faut attendre le mois d’avril pour enfin gagner. C’est désormais chose faite et j’en suis satisfait !
Que va changer cette première victoire de la saison ?
La première victoire, c’est quelque chose d’important. L’obtenir le plus tôt possible en début de saison reste l’idéal. Nous avons cependant fait un bon début de saison, sans victoire jusqu’alors, mais nous avons été présents sur les classiques. Nous avons tourné autour de la victoire sur Paris-Nice. Les grimpeurs ont également obtenu de bons résultats. Il ne manquait que la victoire. C’est chose faite maintenant que le compteur est débloqué.
Cette longue attente, vous la mettez sur le compte d’une prise de marque plus longue que d’ordinaire ?
C’est sûr, j’ai changé d’équipe, découvert de nouveaux équipiers. Il nous a fallu prendre de nouveaux automatismes. Sur Paris-Nice et Milan-San Remo, il m’a manqué mon poisson-pilote Geoffrey Soupe qui est tombé malade dès le départ de Paris-Nice. Ça m’a pénalisé car j’avais vraiment les jambes pour gagner une étape. Mais sans mon poisson-pilote, ce n’était quand même pas évident. Idem sur Milan-San Remo. Geoffrey est maintenant rétabli, il a repris confiance. L’année est longue et j’espère qu’à partir de maintenant, c’est parti !
Vous voyez-vous doubler demain matin dans les rues d’Angers ?
Je connais le parcours pour y avoir déjà gagné il y a deux ans, à l’époque où je portais le maillot de champion de France avec la FDJ. Je connais bien cette étape matinale. Et s’il y a un sprint demain, j’espère récidiver. Le Circuit de la Sarthe est une course par étapes que j’aime bien, assez vallonnée. J’y suis venu pour chasser des étapes avant d’observer une coupure après le Grand Prix de Denain dans une huitaine de jours.
Propos recueillis à Varades le 7 avril 2015.