Déjà mis en avant sur Paris-Nice avec une 13ème place dans le prologue de Monfort-l’Amaury, une longue échappée vers Limoges, le port du Maillot à Pois de meilleur grimpeur, Laurent Mangel (Saur-Sojasun) a concrétisé son excellent début de saison samedi en s’adjugeant la Classic Loire-Atlantique à La Haye-Fouassière, aux portes de Nantes. Une victoire qui tombe à point nommé, une semaine avant que l’organisation du Tour de France ne choisisse l’identité des six équipes qu’elle retiendra pour compléter le plateau de la Grande Boucle au mois de juillet.
Laurent, vous remportez la Classic Loire-Atlantique, c’est une victoire qui compte…
C’est une victoire qui fait du bien pour l’équipe. Notre directeur sportif Nicolas Guillé nous avait indiqué que le circuit était sinueux et assez tourmenté : nous avions la consigne d’être toujours bien placés. Un premier groupe de quinze coureurs est d’abord sorti. Nous sommes revenus ensuite sur l’avant de la course avec Fédrigo et finalement les écarts ont toujours été très ténus.
Comment avez-vous abordé la fin de course ?
Dans le final, nous n’étions plus que quatre donc c’était déjà plus facile à gérer. Il y avait deux grosses difficultés à chaque tour de circuit mais c’était un peu loin de l’arrivée pour pouvoir faire la différence. Dans les deux derniers kilomètres, Renaud Dion a attaqué. Derrière, ça a cassé un petit peu. J’ai tout de suite contré afin qu’il n’y ait pas de temps mort et que les autres n’aient pas le temps de rentrer. Renaud venait de faire l’effort donc j’ai serré les dents et donné tout ce que j’ai pu jusqu’à l’arrivée.
Vous aviez les jambes pour le faire ?
J’étais vraiment très en forme. Je suis sorti de Paris-Nice un peu fatigué mais avec une grosse motivation. J’ai donc bien récupéré toute la semaine et je voulais être en forme sur la Classic Loire-Atlantique. C’est sûr qu’au début les jambes étaient encore un peu dures parce qu’il y a encore la fatigue de Paris-Nice, mais sur la fin je pense que nous avions davantage de foncier que les autres coureurs.
Cette victoire sur la Classic Loire-Atlantique vous tenait à cœur ?
Pas plus qu’une autre mais toutes les victoires sont bonnes à prendre. Notre sponsor Saur était partenaire de l’épreuve et Sojasun n’est pas basé très loin donc c’est toujours important de briller sur ces courses-là. C’est bien d’avoir une victoire locale sur ces courses pour nos sponsors.
Saur-Sojasun évolue désormais en Continentale Pro, quels changements cela a-t-il apportés au groupe ?
Nous sommes restés dans la dynamique de l’année dernière, que ce soit dans l’approche des courses, dans l’entraînement, dans tout ça… Après, ça change beaucoup au niveau du calendrier et nous avons plus d’enjeux cette année. Ca ne veut pas dire plus de pression. Nous avons beaucoup de gros objectifs et notre but est d’être le plus performant sur ces épreuves, de ne pas avoir de regrets, de faire le maximum dans tous les domaines. Stéphane Heulot a mis en place un staff au sein duquel tout le monde cultive l’excellence, que ce soient les mécaniciens, l’encadrement… Tout le monde se donne à 100 %. Nous, les coureurs, nous n’avons qu’à suivre le mouvement.
Comment envisagez-vous la suite de la saison ?
On va essayer de poursuivre comme ça. Je ne sais pas où nous en sommes au compteur mais on va essayer de poursuivre cela. Cette victoire concrétise la forme de l’équipe : ces derniers temps, on marchait bien mais sans toujours concrétiser. Lever les bras, ça fait toujours du bien. Et puis c’était un joli cadeau d’anniversaire pour Stéphane Heulot. Mon prochain rendez-vous, ce sera le Critérium International en Corse le week-end prochain.
Propos recueillis à La Haye-Fouassière le 20 mars 2010.