K.Carlstrom en interview | © Vélo 101
On s’était croisés à l’Eurobike, il s’est passé beaucoup de choses depuis début Septembre.
Oui il s’est passé de tout, c’est après l’Eurobike que tout s’est décanté. On a fait beaucoup de travail depuis la mi-Septembre, comme durant le stage de présaison où il faut parler avec tout le monde, les coureurs, le staff…
Il semble avoir eu deux phases dans votre recrutement 2020 avec dans un premier temps des coureurs qui vous rapportent des points UCI puis vous avez tourné votre recrutement vers des cyclistes venants de la Katusha.
En effet c’était vu comme ça. La première phase a été faite avec l’idée de créer une grosse équipe, d’intégrer le World Tour voir même de participer à des grands Tours. Avec le rapprochement de Katusha on a dû s’accorder avec le staff, les coureurs encore présents… pour finaliser notre effectif.
Avec Dan Martin et Andre Greipel c’est un pari sur l’expérience ?
Exactement ! On a toujours eu un projet qui est jeune et c’est important d’avoir des coureurs qui ont de l’expérience d’un autre côté. On est également sûr qu’ils sont de bons professionnels et qu’ils peuvent encore gagner.
Qu’attendez-vous de Dan Martin en 2020 ?
On espère qu’il retrouvera le même feeling qu’avant, son tempérament d’attaquant, aller de l’avant, combattre… On pense que cela est possible et on va mettre toute l’équipe pour lui sur les grands Tours. Aller chercher une victoire d’étape sur un grand Tour serait très bien, il vaut mieux cibler les étapes pour le moment, le classement général c’est très compliqué.
Le calendrier sera particulier avec le Tour de France et les Jeux Olympiques, savez-vous où sera positionné Dan Martin ?
C’est difficile à dire, et ça dépend de chaque personne. On a quand même beaucoup de coureurs donc on pense qu’on pourra avoir une équipe très forte sur le Tour.
Concernant Andre Greipel, dans quels objectifs l’avez-vous recruté ?
Andre a une grande expérience, il va partager tout ça. On a beaucoup de sprinteurs donc il va pouvoir les aider. D’un autre côté on pense qu’il a gagné beaucoup avant et ce n’est pas pour rien, il a quelque chose en lui.
Kjell Carlström et Nils Politt | © Noa Arnon
On a toujours aimé son apport en tant qu’équipier sur les classiques Flandriennes lorsqu’il était à la Lotto-Soudal. Il pourra épauler Nils Politt cette saison sur le Tour des Flandres et Paris-Roubaix en particulier.
Oui c’est sûr, c’est aussi ça l’expérience. Je pense que pour avoir une équipe qui peut faire quelque chose sur les classiques il faut des personnes avec le physique, l’expérience, la mentalité et Andre a tout ça.
D’un point de vue Israel Start-Up Nation c’est important pour vous d’avoir un coureur Allemand qui performe ?
Oui c’est super ! Ça faisait longtemps que l’on y pensait. On a beaucoup d’autres nationalités qu’on avait pas avant et c’est très intéressant.
Au niveau de vos sprinteurs on a le sentiment que vous avez beaucoup de sprinteurs de niveau intermédiaire mais pas de garçon pour rivaliser avec des Groenewegen ou Ackermann, entre-autres. Est-ce aussi votre sentiment ?
C’est vrai qu’on a pas vraiment un sprinteur comme Groenewegen maintenant, mais on a beaucoup de coureurs capables de passer les cols avant le sprint. On fait beaucoup de courses où c’est ouvert avec un final difficile et l’on aime ces parcours. Mais d’un autre côté c’est bien d’avoir un grand sprinteur, Cimolai a progressé cette année alors on pense qu’il peut encore s’améliorer.
Vous avez trois coureurs Français, il y en aura au moins un sur le prochain Tour à Nice ?
C’est très possible mais on est 30 (rire). Je pense que c’est tout à fait normal d’avoir au moins un Français sur le Tour, pour Alexis ce sera trop tôt et le Tour est très difficile cette année. On a le temps de définir tout ça avec tout le monde.