Kevin Geniets sur le week-end d’ouverture | © Getty Images
Tu réalises un très bon début de saison avec une 9ème place sur le Het Nieuwsblad et un top 20 sur les Strade Bianche. T’attendais-tu à de telles performances ? Comment se sont passées ses courses pour toi ?
Je ne m’attendais pas forcément à être devant dans ses courses World Tour mais tout s’est très bien passé, j’avais de superbes sensations. Mentalement j’étais prêt, et j’ai également eu la chance de mon côté en évitant les pièges, ce qui est important sur ces épreuves.
Au-delà de ces résultats, tu as surtout été acteur sur ces courses relevées. Cela te met en confiance pour la suite ? Que se passe-t-il dans ta tête quand tu te retrouves avec des coureurs comme Van der Poel, Van Aert, Alaphilippe, Van Avermaet… ?
C’est sûr que ça me met en confiance car je ne l’avais pas encore fait autant auparavant. Ca enlève de la pression, je suis plus tranquille dans la tête, tu fais bien ton job… C’est vraiment bien de commencer la saison comme ça.
Pour ta 3ème saison chez Groupama-FDJ, as-tu changé quelque chose dans ta préparation hivernale ?
En effet j’ai changé pas mal de choses, en Décembre il n’y a pas eu de stage avec l’équipe avec le covid, j’ai donc un peu moins roulé, plus profité de la vie afin de remettre en route à 100% par la suite. En Janvier je suis parti 10 jours en stage personnel à Calpe, puis 3 semaines avec l’équipe en petit groupe de 4 coureurs en Sierra-Nevada, en altitude. J’ai bien remis le paquet en Janvier sur l’entraînement, sur l’application générale hors vélo avec tous les petits détails qui sont très importants. Je pense que le fait d’avoir plus profité en Décembre et d’avoir été moins à 100% sur tous les domaines, ça m’a permis d’être vraiment au top quand il fallait.
Tu enchaînes avec Tirreno-Adriatico en ce moment, course à étapes de 7 jours. Quel est ton rôle là-bas ?
Tirreno-Adriatico c’est plutôt une course de préparation pour les classiques qui viennent, pour faire des kilomètres et avoir la résistance pour la suite. Je suis ici sans pression et ça fait du bien car sur les autres courses il faut être prêt à 100% mentalement, c’est un vrai engagement. Je suis là pour aider les grimpeurs pour le général, et si j’ai une opportunité qui se présente je l’a saisirai.
Kevin Geniets sur les Strade Bianche | © Getty Images
Il y aura un contre-la-montre de 10 kilomètres en dernière étape mardi. C’est une discipline que tu affectionnes particulièrement ?
Le chrono n’est pas trop long, normalement j’aime bien, plus c’est court mieux c’est pour moi. On verra en fin de semaine comment sont les sensations, si ça va bien j’irai à bloc. Je prendrais ce qu’il y a à prendre, c’est important de ne pas vouloir être 100% à la bagarre tout le temps sinon quand les courses importantes arrivent tu es un peu usée.
C’est vrai que depuis que je suis à la FDJ j’ai bien travaillé le chrono, avec des entraînements spécifiques de seuil, de PMA, en position. J’ai bien bossé les petits détails qui comptent, j’apprécie beaucoup la discipline. Je pense accentuer le travail sur le contre-la-montre après les classiques, pour les courses à étapes qui suivront.
Combien de fois par semaine sors-tu avec ton vélo de chrono ? Comment te sens-tu sur ton nouveau Lapierre DRS ?
Je le sors 3 semaines avant les objectifs, en débutant à tempo haut puis on augmente l’intensité et la durée au fur et à mesure des séances. A la fin j’essaie de faire deux répétitions du chrono qui arrive, pour simuler au mieux.
Le nouveau Lapierre Aerostorm est vraiment super pour moi, c’est une taille au-dessus, ce qui me convient mieux et ça fait la différence. Les accoudoirs sont moins hauts, Lapierre fait un très bon travail, on a des vélos rapides !
Fin Mars – début Avril tu seras aligné sur les mythiques Flandriennes, ou encore sur Paris-Roubaix. Les classiques, frotter, les pavés, les efforts courts, tu as ça en toi ?
Ce sont des courses que j’adore, je sais pas mal me placer, frotter, être devant quand il faut… L’an dernier j’ai pu faire ma première campagne même si elle était un peu plus courte à cause du Covid, j’ai pris beaucoup d’expérience. Sur l’Omloop Het Nieuwsblad et les Strade ça marchait bien, je pense avoir fait un pas dans la bonne direction. Mon but principal est les classiques, comme un Tour des Flandres, j’attends ces épreuves avec impatience.
Kevin Geniets sur les pavés | © Getty Images
Quelles seront tes ambitions sur cette période de classiques ?
C’est d’aider Stefan ! Mon ambition personnelle est d’être vraiment actif dans le final en restant le plus longtemps dans la course, d’essayer des choses comme sur l’Omloop Het Nieuwsblad où j’ai anticipé. Je souhaite me montrer et aller le plus loin possible. Je m’en rapproche petit à petit, j’espère qu’après Tirreno la forme sera au top pour affirmer que je peux être acteur dans un final de Flandriennes.
Travailles-tu avec une nutritionniste ? Si oui, qu’est-ce que cela t’apporte ?
Oui depuis cette année, j’ai bien travaillé avec elle cet hiver. Ce n’est pas dans une optique de perdre du poids mais d’avoir les bons apports au bon moment. On a pas mal augmenté les glucides et c’est quelque chose qui peut m’aider, ça me correspond mieux.
Pour finir, quelle est ta sortie d’entraînement préférée, au niveau de l’itinéraire et du contenu de la séance ?
C’est le Revard, le pied du col est à 5 kilomètres de chez moi. Je le monte depuis Aix les Bains, je l’ai monté énormément de fois, il est roulant j’adore ! Je bascule de l’autre côté direction Chambéry, parfois je m’arrête en ville prendre un café. Ca fait un tour de 2h30 que j’apprécie beaucoup, avec un joli point de vue en haut.
Pour le contenu de la séance, ce que je préfère c’est la zone 3, tu roules assez vite et ça reste agréable. J’en ai fait beaucoup depuis que je suis chez les pros, je pense que ça m’a aidé à faire « grossir le moteur ».
Par Maëlle Grossetête