Julien, après un exercice 2014 compliqué, les résultats reviennent en 2015 : 7ème au Tour du Haut Var, 2ème de Paris-Troyes et 5ème de la Classic Loire-Atlantique.
Le début de saison est pas trop mal. J’aurais aimé des résultats encore meilleurs bien sûr, mais le programme de course a été tronqué. Le Tour Méditerranéen a été annulé et c’est une course que j’avais clairement ciblée. En plus, je suis tombé malade après le Haut Var. J’ai eu une petite grippe et ça m’a perturbé dans la suite du programme. Je devais faire les Boucles Drôme-Ardèche, je voulais signer de bons résultats, mais j’ai dû revoir mes plans. Paris-Troyes marquait ma reprise et 2ème, ce n’est pas mal. Je ne suis pas passé loin de la gagne, mais c’est arrivé au sprint et je ne suis pas un pur sprinteur. C’est déjà satisfaisant de faire 2ème, même si c’est une Classe 2.
Et cette gagne, elle vous manque depuis 2010…
Oui. Mon objectif sera justement de renouer avec la victoire, quelle qu’elle soit. Aujourd’hui, il n’y a pas de petite course, surtout pour nous à Marseille 13-KTM. J’essaierai d’avoir une saison régulière.
Chose que vous n’êtes pas parvenu à réaliser l’an dernier. Votre arrivée à Marseille à la fin de l’hiver l’an dernier en est-elle responsable ?
Oui, ça s’était fait au dernier moment. J’ai manqué de préparation hivernale. J’ai quand même fait plus de quatre mois sans vélo et ce n’est pas rien. Il a fallu du temps pour me remettre en condition. Je n’ai jamais pu revenir à 100 % de ma forme. C’est la raison pour laquelle je voulais encore me donner ma chance pour une année afin de mettre toutes les chances de mon côté. Je voulais connaître une bonne préparation hivernale pour commencer la saison comme il fallait. Je voulais chercher le meilleur résultat possible.
Encore un an, cela veut-il dire que vous n’êtes pas certain de poursuivre votre carrière à l’issue de la saison ?
Non, je ne sais pas. Ça dépendra peut-être de l’évolution de l’équipe qui veut passer en Continentale Pro. L’année dernière, ça ne s’était pas fait à peu de choses près. Ce n’est peut-être que partie remise. J’espère toujours que l’on y accédera et je sais que ce n’est pas simple au vu de la conjoncture. Mais il y a toujours un petit espoir. Je me dis aussi que si je donne le meilleur de moi-même et que j’obtiens de bons résultats, cela peut me permettre de revenir dans une équipe de deuxième division.
C’est la Continentale Pro ou rien ?
Ou WorldTour bien sûr, mais les places sont très limitées. Au minimum, ce sera une Continentale Pro. Ce serait bien pour moi.
Lors de votre arrivée, des sponsors privés avaient financé votre année de contrat. Est-ce toujours d’actualité cette année ?
Non, cela a changé. Je suis payé de la même manière que les autres coureurs. J’avais cherché ce système de financement l’an dernier pour prolonger ma carrière, car c’était vraiment compliqué. Cette année c’est différent. Je suis un membre à part entière de Marseille 13-KTM.
A quel rôle prétendez-vous ?
On donne souvent l’avantage au coureur qui est à l’avant. Dans les briefings de début de course, on a plusieurs coureurs qui sont protégés. On a un noyau assez sympa avec Rémy Di Gregorio, Julien Loubet et moi. On est régulièrement protégé pour faire le final sur des courses au profil accidenté. Quand ce sont des profils plutôt plats, on essaye de mettre des choses en place pour emmener les coureurs qui sprintent le mieux dans les meilleures conditions.
Propos recueillis à La Haye-Fouassière le 21 mars 2015.