Julien, après une année d’exil au Team Type 1-Sanofi, qu’est-ce qui explique votre retour sur vos terres marseillaises ?
Le fait d’abord que l’équipe Type 1-Sanofi ne conserve dans son effectif que les coureurs diabétiques m’a conduit à rechercher une nouvelle équipe. Je n’avais pas beaucoup d’opportunités et c’était la volonté de Frédéric Rostaing que je revienne. Je n’étais pas contre non plus. Je suis donc content de revenir à la Pomme. J’ai eu une expérience difficile à l’étranger et je souhaitais revenir en France.
Vos contacts avancés avec Frédéric Rostaing vous ont-ils incité à ne pas chercher ailleurs ?
Non, j’étais en contact avec d’autres équipes également, mais ça a un peu traîné. J’ai préféré avoir un contrat et j’ai signé pour la Pomme. Je connais la structure, et pour me relancer il m’a semblé que c’était la meilleure solution.
Que retirez-vous de votre passage d’un an chez Sanofi ?
Ça a été une expérience enrichissante. J’ai appris à connaître d’autres mentalités, d’autres façons de travailler. J’ai aussi appris sur le monde du vélo, ayant toujours couru à la Pomme. Forcément ça changeait. Mais il y a eu des points négatifs. Je n’ai pas bénéficié d’un bon calendrier et je n’ai donc pas pu m’exprimer pleinement. Je le regrette.
Après une parenthèse d’un an à l’étranger, retrouvez-vous vos marques facilement à la Pomme ?
Quelques coureurs ont changé mais je retrouve une base. C’est familial et on se sent bien. J’ai été bien « intégré », étant donné que je connaissais la plupart des membres du groupe, et je suis très content de revenir.
Il y a deux ans, l’équipe avait l’accent balte, désormais il est davantage anglo-saxon, cela change-t-il quelque chose ?
Ce ne sont pas les mêmes mentalités, c’est sûr ! Il va falloir aux étrangers apprendre le français afin que nous puissions mieux communiquer entre nous. Mais l’anglais, c’est quand même plus facile. J’ai fait un an dans une équipe étrangère, je sais ce qu’ils vont vivre et j’en ai parlé avec eux. Il ne faut pas qu’ils restent dans leur coin. Il faut s’intégrer de suite sans quoi c’est plus dur de faire des efforts.
Vous qui parlez désormais anglais et êtes le coureur le plus expérimenté de l’équipe, vous serez logiquement amené à faire le lien avec ces coureurs-là…
Parler anglais, je ne sais pas… Je le comprends relativement bien maintenant mais le parler reste toujours difficile. J’essaie de faire des efforts pour intégrer ces coureurs car c’est important tant pour l’équipe que pour eux et pour leur progression.
Qu’allez-vous viser cette saison ?
Toutes les courses qui viennent ! J’arrive généralement en forme en début de saison. J’avais fait 10ème de l’Etoile de Bessèges l’année dernière, avant d’attraper une bronchite comme beaucoup à cause du grand froid. De là j’ai eu du mal à revenir. Je prendrai les courses comme elles viennent. J’ai des objectifs en tête mais je les garde pour moi.
L’accent a été beaucoup mis sur la Coupe de France. Gagner une manche fait-il partie de vos ambitions ?
Oui, comme pour n’importe que coureur de l’équipe. Il faudra qu’on arrive à gagner sur ces courses et à être performants. Nous avons trois sprinteurs, et comme beaucoup de Coupes de France arrivent au sprint, nous compterons sur eux. Sur des épreuves plus dures, il y aura moi en puncheur et d’autres sur lesquels on compte afin de ne pas rater ces rendez-vous.
Avec Justin Jules, vous êtes deux coureurs à revenir à la Pomme un an après l’avoir quittée, avez-vous évoqué vos expériences ?
Pas spécialement. C’est vrai que nous avons eu le même parcours professionnel, en partant un an pour revenir. Il y a deux ans, pour notre première saison professionnelle, ça s’était bien passé pour tous les deux. Nous sommes tous deux dans le même cas, contents de revenir. L’équipe était satisfaite de nous il y a deux ans, elle nous redonne une chance. A nous de la saisir !
Propos recueillis à Marseille le 18 janvier 2013.