Juan-Antonio, que s’est-il passé dans l’avant-dernière ascension du Paterberg dimanche dernier ?
J’ai eu un ennui mécanique. Il y a eu une grosse chute derrière moi avant d’entrer dans l’ascension. C’est probablement ce qui a causé mon problème. J’ai dû changer de vélo. Ça a pris du temps et j’ai dû faire un gros effort pour rentrer sur le groupe. Le Vieux Quaremont est vite arrivé et je n’étais pas dans la roue de Fabian Cancellara et de Peter Sagan.
Pensez-vous que vous auriez été en mesure de les suivre ?
Non, dans ce genre de courses on doit accepter les choses telles qu’elles se passent. Une chute ou un ennui mécanique est vite arrivé. Donc on ne peut rien regretter.
Fabian Cancellara a dit que les deux premières heures avaient été très rapides et avaient empêché les attaques dans le final sur le Tour des Flandres. Un tel scénario est possible à Paris-Roubaix ?
L’année dernière, l’échappée a mis du temps à prendre de l’avance. L’allure a été très rapide sur les 80 premiers kilomètres. Donc cela peut être encore le cas dimanche. Beaucoup veulent faire leur course en prenant l’échappée. D’autres veulent durcir la couse. Ce sera de nouveau une course très rapide.
Peut-on assister à plus d’offensives que dimanche dernier ?
Bien sûr. Je pense que beaucoup d’équipes vont tenter d’anticiper en envoyant des gars à l’avant. Mais le problème est que Fabian Cancellara a une équipe très forte. Elle ne doit pas être effrayée de contrôler la course. Ses coéquipiers sont capables de gérer. Il est le grand favori. Bien sûr, il est tombé mercredi, il est tombé sur les reconnaissances. Mais il reste un cran au-dessus de tout le monde sur les pavés. Avec Tom Boonen, il fait partie de ceux qui peuvent accélérer tout en restant assis sur leurs selles et peu sont capables de les suivre. On doit saisir toutes les opportunités pour anticiper et parier sur un mauvais jour.
Quand vous voyez le bloc Sky cette année, ne regrettez-vous pas d’avoir quitté cette équipe ?
Non, mes équipiers sont très bons. Nous avons une équipe très jeune. Si on regarde sur le Tour des Flandres, ils ont fait une belle course. Bert-Jan Lindeman m’a emmené parfaitement au pied de la première ascension du Quaremont. Et c’est la même chose pour les autres. Je suis très content d’eux. Mes coéquipiers de l’an dernier restent de bons amis. Quand on quitte une équipe, c’est une bonne chose que de garder de bonnes relations avec ses anciens équipiers. Dans toutes les équipes dans lesquelles je suis passé, c’est avec eux que je m’entends le mieux aujourd’hui.
Vous êtes toujours dans le Top 15 de Paris-Roubaix depuis 2004, qu’est ce qui vous manque pour soulever le pavé ?
Bien sûr, on veut toujours gagner, mais ce n’est pas toujours quelque chose que l’on contrôle. J’aborde toujours Paris-Roubaix dans des conditions particulières. C’est la course que je préfère. Honnêtement, je ne cherche qu’à faire la meilleure course possible et apprécier.
Propos recueillis à Villeneuve-d’Ascq le 4 avril 2013.