Ce week-end avait lieu la finale de la Coupe de France des Comités Départementaux Cadets sur piste à Bordeaux. C’est justement l’endroit où se révèlent les futures pointures dans le milieu. C’est le cas de Joseph Berlin-Semon, Cadet deuxième année au club de l’AC Bisontin et vainqueur du scratch devant Thomas Boudat (Gironde) et Jordan De Oliveira (Sarthe). Joseph est un jeune homme discret qui commence à enflammer les arènes tout en gardant la tête froide !
Joseph, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
J’ai 16 ans et je suis licencié dans le Doubs, en Franche-Comté, à l’Amical Cycliste Bisontin. Au niveau scolaire, j’entre en 1ère S en section sportive au lycée Jules Haag à Besançon.
Ce week-end, tu as remporté le scratch de la finale de la Coupe de France Cadets en costaud alors que tu n’étais pas désigné pour la victoire finale au coup de pistolet. Comment as-tu géré cette épreuve avec tant de têtes d’affiche ?
Avant de prendre le départ, lorsque j’étais à la balustrade, j’ai regardé les autres coureurs, et à ce moment j’étais loin de m’imaginer vainqueur de cette épreuve ! Après plusieurs attaques en début de course, le peloton s’est relevé un instant et j’en ai profité pour placer mon attaque à neuf tours de l’arrivée. Toutes ces personnes qui applaudissaient à chaque passage, c’était vraiment magique ! Le peloton n’a pas pu me reprendre. Mais ça a été vraiment très dur, physiquement mais aussi moralement, car huit tours tout seul c’est très long ! Quand j’ai entendu le coup de pistolet final, j’étais soulagé mais je ne réalisais pas encore tout à fait que j’avais gagné. C’était vraiment très dur tout seul !
Est-ce ta première victoire à un si haut niveau sur piste ?
Oui, c’est effectivement ma première victoire à un aussi haut niveau, étant donné que l’an passé j’avais terminé le week-end par une chute à l’éliminatoire. Je n’ai pas non plus participé aux Championnats de France sur piste cette année.
Grâce à cet excellent résultat, tu as été sélectionné pour participer à un stage en équipe de France Cadets. Rejoindre cette équipe de France, est-ce un rêve ou plutôt un objectif qui se concrétise ?
Ce n’est pour moi ni un objectif ni un rêve, mais je serai très heureux de pouvoir en faire partie.
Tu finis 2ème des qualifications pour les Six Jours de Grenoble et maintenant tu gagnes le scratch en finale de la Coupe de France, as-tu des objectifs particuliers pour cette fin de saison sur piste ?
Il me reste effectivement encore quelques courses sur piste cet hiver, notamment les Trois Jours d’Aigle du 30 septembre au 1er octobre, auxquels je participerai avec comme coéquipier pour l’américaine Guillaume Gauthier (NDLR : une équipe entrainée par Pierre-Yves Bordy, dit « le Belge », à suivre de très près lors de cette épreuve puisque Guillaume Gauthier est également un espoir très prometteur sur piste).
Depuis combien de temps fais-tu de la piste ?
J’ai débuté la piste en Minime 1, en même temps que la route. Mon plus beau souvenir restera sans aucun doute ma victoire au scratch ce week-end, mais je revois encore la victoire de mon coéquipier Guillaume Gauthier aux Six Jours de Grenoble Cadets l’année passée.
Tu passes cette année en 1ère S. Comment arrives-tu à jongler entre tes entraînements, tes courses et tes études ?
Mes entraînements sont planifiés en fonction de mon emploi du temps vu que je suis en section sportive. J’ai donc des horaires pour rouler le lundi soir, le mardi matin ou après-midi, ainsi que le jeudi. Ensuite je m’entraîne avec mon club les mercredis et les samedis. Il est évident que lorsqu’on revient de course le dimanche soir, très tard, le lundi matin est assez difficile.
Propos recueillis par Anaïs George-Molland.