John, quelle est votre opinion sur ce parcours du Tour de France 2014 ?
C’est un très beau tracé avec une première semaine qui sera très importante pour les leaders. Ils peuvent perdre le Tour de France sur cette première semaine. On ne sait jamais ce qu’il peut se passer sur les pavés. En Angleterre, comme dans le Nord, il y a souvent du vent. Ce sont des étapes à bordure. Cette première semaine sera vraiment difficile avant l’entrée dans la montagne. On arrivera dans les Vosges où les leaders seront sur leur terrain, mais cette première semaine risque d’être vraiment dangereuse. Il y en a pour tout le monde, et ça, c’est bien.
Le Tour de France passera donc chez vous, dans le Nord.
C’est un moment particulier, c’est sûr, mais encore faut-il être au départ, ce qui n’est pas sûr pour le moment. Je ne connais pas encore mon programme. Si je viens à faire le Tour de France l’année prochaine, je passerai à 20 kilomètres de chez moi, près d’Arras. Ce serait top de pouvoir le faire. En plus, je suis né à Épernay qui accueillera le départ de la 7ème étape. Je serai à 5 kilomètres de mon village où je suis déjà passé en 2010.
Est-ce une fierté pour vous ?
L’émotion sera forcément au rendez-vous. C’est ma région. Il y aura mon fan club et tous les gens qui m’encouragent tout au long de l’année. En plus, c’est la plus belle course du monde. C’est vraiment super au niveau émotionnel. C’est une fierté oui. Ça l’est toujours pour la région quand elle accueille le Tour de France.
Vous connaissez donc bien les dangers de ces trois étapes dans le Nord. Quels seront-ils pour la première entre Le Touquet et Lille ?
S’il y a du vent, ça peut bordurer après les monts, dans les Flandres. Il faudra vraiment être vigilant à cet endroit-là.
Comment gère-t-on l’approche d’un secteur pavé ?
Il n’y a pas photos : tout le monde veut mettre ses leaders devant, il faut rentrer dans le secteur pavé dans les 15 premiers pour éviter les chutes et les crevaisons. C’est la guerre !
Que pensez-vous de la mise à l’honneur d’un massif intermédiaire comme les Vosges ?
C’est sympa, en plus ce sera assez difficile et montagneux. C’est un Tour que je trouve vraiment difficile, où on retrouve de tout.
Regrettez-vous que les Alpes ne soient pas « plus difficiles » ?
Non, mais les Vosges sont juste avant. C’est un très beau tracé. Ma hantise, c’était le contre-la-montre et il n’y aura que 54 kilomètres. Même si je ne jouerai pas le général, ce n’est pas la même chose que s’il y avait 130 bornes de chrono.
Vous avez signé chez Movistar. Quel sera votre rôle ?
Pour l’instant, je ne peux pas dire si je serai au Tour. Pour moi, j’ai signé dans la plus belle formation au monde puisque Movistar a terminé 1ère du WorldTour. Mais dans le cas où j’y serai, j’épaulerai les leaders dans la montagne. Je ferai du mieux possible et il arrivera ce qui arrivera. Je suis vraiment motivé comme un cadet après avoir signé deux ans chez eux.
Propos recueillis à Paris le 23 octobre 2013.