Johan, quel bilan tirez-vous après les trois classiques ardennaises ?
Naturellement, le bilan n’est pas bon. On a raté nos classiques flamandes à cause de la chute de Fabian Cancellara. A Liège, on croyait que ça allait être notre meilleure course des trois Ardennaises. Le parcours nous convenait très bien, mais on n’a jamais été dans la course. Après le Mont-Theux, j’ai vu que Frank était congelé sur le vélo. Il ne savait presque plus pédaler. A partir de là, on a essayé de sauver ce qui pouvait l’être, mais on n’a jamais été dans le rythme. Le bilan après les classiques est très négatif. On ne peut pas être satisfait. Non seulement, on n’a pas gagné, mais en plus, on n’a jamais été dans la course pour viser une victoire. Je pense que, demain, on doit analyser le début de saison, voir comment on l’a préparé et prendre un nouveau départ.
D’après vous, à quoi cela est-ce dû ?
Je ne vois pas une chose en particulier. On a eu beaucoup de maladies, de malchance, de chutes et de crevaisons mais cela n’explique pas tout. A part à Milan-San Remo où Fabian Cancellara a joué la gagne, on n’a jamais été dans le rythme lors des classiques. Il va falloir que l’on discute tous ensemble pour savoir ce qui n’a pas marché. Maintenant, il faut aller vers l’avant et retenir les erreurs que l’on a faites. On va devoir faire mieux.
Restez-vous optimiste pour le reste de la saison ?
On a la qualité donc, à un certain moment, ça va marcher. On n’a pas encore eu de réussite mais il n’y a pas de raisons de croire que ça n’ira pas dans le futur. C’est impossible que, d’un coup, nos coureurs ne valent plus rien et que les autres soient beaucoup plus forts. Je suis toujours confiant pour la suite même si la première partie de saison a été très décevante.
Comment va se passer la préparation pour le Tour, votre grand objectif de la saison ?
A partir de demain, on commence un nouveau chapitre. Une partie de l’équipe est au Tour de Romandie pour préparer le Tour d’Italie. On aura aussi des coureurs au Tour de Californie, qui reste un grand objectif pour nous. Le reste de l’effectif prépare le Tour de France. On va partir en stage au mois de mai. Et en juin, on va faire le Critérium du Dauphiné et le Tour de Suisse pour être prêts au Tour. Ce qui est sûr, c’est que l’on va devoir faire mieux que ce que l’on a fait jusque maintenant.
Y a-t-il une plus grosse pression sur l’équipe ?
Il est certain que la pression est présente. Elle ne partira que lorsqu’on aura accumulé les victoires ou gagné une grande course. Il va falloir aller chercher ça bientôt. La pression commence à monter, c’est sûr.
Propos recueillis par Pol Loncin à Liège le 22 avril 2012.