Jimmy, tout d’abord, quelles sont vos sensations sur ce Tour de Poitou-Charentes ?
Les sensations sont bonnes. Je suis en course ici pour travailler, faire des kilomètres en vue d’être sélectionné pour les championnats du monde.
Comment s’est passé le sprint de la première étape ? C’était un sprint difficile ?
Oui c’était difficile mais sans plus. C’était un sprint particulier parce que l’on ne savait pas si on allait revenir sur les échappées ou non. La dernière ligne droite était un peu bizarre, il y avait des îlots directionnels, je me suis fait un peu enfermé, j’étais derrière. Puis je pensais qu’on n’allait pas reprendre les échappées donc je n’ai pas frotté comme d’habitude. Et à 300, 400 mètres de l’arrivée, j’ai vu que c’était complètement perdu donc je me suis relevé.
Vous êtes sur ce Tour de Poitou-Charentes uniquement pour les étapes et pas le classement général. C’est un message envoyé à Laurent Jalabert ?
Laurent je l’ai eu au téléphone, le message je lui ai fait passer. Je n’ai pas besoin de faire quelque chose en plus. Je sais ce que j’ai à faire. Je suis ici pour travailler. Après si je remporte une victoire supplémentaire, c’est bien, ça rassure tout le monde. Mais je suis ici pour travailler avant tout.
Depuis 1999 et vos débuts chez les professionnels vous tournez à quatre, cinq succès par an. Depuis que vous êtes avec Stéphane Heulot, chez Besson-Chaussures l’an passé puis Saur-Sojasun cette année, vous êtes à dix victoires par an. Qu’est ce qui a changé ?
C’est ma treizième saison chez les pros, et cela fait deux saisons que pour la première fois on me fait confiance et l’on me met des coureurs à mon service pour m’emmener les sprints et on peut voir que ça change la donne.
Comment sont définis les rôles lorsque vous courrez avec Stéphane Poulhiès qui lui aussi va vite au sprint ?
Et bien normalement Stéphane est un ton en dessous de moi. Mais on a pu voir qu’il peut s’exprimer sur les courses où je ne suis pas présent. Mais si un jour où je ne me sens pas bien je n’hésiterai pas à me donner à 100%. Le jour où je pourrais le faire gagner ça me rendra très heureux parce qu’il a travaillé souvent pour moi. Il connaît mon état d’esprit, et le jour où je peux l’aider je le ferai à 200%.
Aujourd’hui (ndlr : hier) c’est une étape qui devrait se terminer au sprint. L’an passé vous avez remporté la seconde étape du Tour de Poitou-Charentes, alors j’imagine que vous espérez lever les bras à Niort ?
Oui c’est sûr, mais toutes les étapes peuvent me réussir, il faut ensuite avoir un peu de chance. Mais oui j’aimerai gagner. Plus tôt ce sera fait, mieux ce sera. (ndlr : Jimmy Casper a finalement terminé quatrième de l’étape)
Propos recueillis par Quentin Vinet à Saint Georges de Didonne le 25 août.