Alors que son frère est au centre des attentions avec son maillot arc-en-ciel de champion du monde, Jérôme Gilbert s’est discrètement intégré dans le peloton professionnel. Encore amateur il y a douze mois, le Wallon a saisi sa chance en avril dernier en signant un contrat dans l’équipe Accent Jobs-Willems Veranda’s.
Jérôme, quel bilan tirez-vous de votre première année professionnelle ?
Ma première année a été un bon début. J’ai eu la chance de prolonger mon contrat avec mon équipe avant la période des transferts. Je pense que c’est un gage de confiance de la part de ma formation. C’est plutôt encourageant. Pour le moment, je n’ai encore fait qu’une demi-saison avec Accent Jobs. Je ne peux donc pas encore dire où je me situe dans le peloton mais je me suis tout de même bien débrouillé sur quelques courses. J’ai pu également travailler pour mes équipiers.
Comment s’est passée votre intégration dans l’équipe ?
Elle a vraiment été bonne. Je connaissais déjà quelques coureurs de l’équipe. Mon intégration a donc été facilitée. Je parle volontiers avec les gens. C’est un trait de mon caractère qui m’a aidé.
Comment allez-vous gérer votre première période hivernale en tant que coureur pro ?
Je viens de partir en vacances sous le soleil en Turquie. J’ai donc eu dix jours sans sport, même pas de natation. J’ai juste fait du transat ! J’ai repris le samedi 27 octobre avec la randonnée des supporters. C’était assez calme. En novembre, je vais faire un peu de marche dans la nature, de la course à pied et de la natation. Je recommencerai le vélo dans la deuxième partie du mois.
Comment s’est passé la randonnée avec Philippe Gilbert et les supporters ?
C’était très agréable. Le soleil était de la partie, même s’il ne faisait pas très chaud. Les supporters étaient présents et nous avons bien roulé. Je pense que tout le monde était content. Ça a fait plaisir à Philippe de rouler avec ses supporters. Il n’habite plus dans la région donc il n’a plus l’occasion d’être sur les routes avec les gens que nous connaissons depuis très longtemps. Au final, ça fait plaisir à tout le monde.
Avec ce genre d’organisation, on se rend compte que Philippe est une star ici…
Oui. C’est vrai qu’il y avait beaucoup de monde. Il y avait des coureurs qui venaient de partout. Il y avait beaucoup de Belges aussi bien Wallons que Flamands ou germanophones. Il y avait même quelques Français dans le peloton. C’était vraiment pas mal. On voit que les supporters se déplacent pour lui.
Quels seront vos objectifs l’an prochain ?
Normalement, un grand leader devrait encore rejoindre l’équipe. Les objectifs de ma formation vont donc dépendre de son arrivée. Personnellement, je vais essayer de m’améliorer et pourquoi pas de briller sur une course ou l’autre.
Quelle course vous fait rêver ?
La course dont j’aimerais vraiment prendre le départ, c’est Liège-Bastogne-Liège, mais c’est une classique d’un haut niveau. Etre au départ serait très bien et être à l’arrivée serait un rêve. Ce serait encore plus magique d’y être avec Philippe et son nouveau maillot. Il est quand même ancien vainqueur. C’est un très grand champion. Il est même champion du monde maintenant ! Si je peux prendre part à quelques courses à ses côtés, ce seront de grands moments.
Etre l’équipier de votre frère, est-ce un rêve qui pourrait devenir réalité ?
Dans le cyclisme, comme je l’ai déjà dit, tout est possible. Pour l’instant, je me sens bien dans mon équipe. Je commence seulement dans le métier donc je ne vais pas commencer à briguer une place dans une des meilleures équipes du monde.
Propos recueillis par Pol Loncin le 27 octobre 2012.