Jean-Christophe, comment sont les jambes au soir de l’étape de Gap ?
Cette étape, avec le froid et la pluie, a été très difficile, surtout la dernière montée.
Comment votre organisme réagit-il avec des températures telles que celles observées aujourd’hui ?
Personnellement, je préfère le beau temps à la pluie. Avec cette météo, le rythme cardiaque monte nettement moins haut qu’habituellement. Je le ressens plus que je ne le mesure puisque je n’utilise plus le cardio en course.
Au soir d’une étape comme celle-là, quel est votre bilan ?
Il est positif. Je reprends un petit peu de temps sur mes adversaires directs. Même si j’ai pris la cassure avec Contador, Evans et Sanchez, ce ne sont pas des concurrents directs. Je suis malgré tout un petit peu déçu de la manière dont j’ai couru et dont j’ai abordé la fin de course. Je ne m’attendais pas du tout à une attaque comme ça et je me suis un petit peu fait piéger. J’ai été en retard sur le coup parce que j’imaginais qu’on allait rentrer tranquillement à la maison. Je n’avais absolument pas anticipé cette attaque de Contador. Je me suis bien fait surprendre. J’ai été candide sur ce coup-là.
Comment avez-vous géré l’ascension du col de Manse ?
Une fois la surprise passée, j’ai pu, grâce à un équipier, recoller sur le groupe de devant.
Vu de près, quels sont les coureurs qui vous ont le plus impressionné ?
Depuis ma position, je dirais les trois de devant : Alberto Contador, Cadel Evans, Samuel Sanchez. Franchement, sortir dans ce col qui était relativement roulant et de cette façon-là, chapeau.
Sur quel braquet étiez-vous sur cette montée ?
J’étais sur le petit plateau mais justement, je pense que c’était une erreur. Les autres étaient sur le gros et j’ai dû moi aussi à un moment passer sur le grand plateau.
On imagine que, pour les jours à venir, l’objectif sera de se rapprocher du Top 10 ?
Oui, il n’y a plus qu’une place à grappiller. Vingt secondes, ce n’est pas énorme. Mais je vais avoir du mal à aller chercher Rigoberto Uran dans la montagne.
Parmi les trois étapes à venir, quelles sont celles que vous appréhendez le plus ?
Pour moi, ce sont celles du Galibier et de l’Alpe d’Huez. Ce sont les deux plus belles étapes du Tour. Après, il faudra voir comment les jambes répondront.
Quel est le premier bilan que vous tirez de ce Tour de France ?
C’est d’ores et déjà un bilan positif, j’ai appris des choses. Je ne suis pas loin de mes objectifs.
Avez-vous suivi les Championnats de France de VTT ?
Non, j’ai suivi les résultats mais je n’ai pas regardé à la télé.
Si l’on se projette pour 2012, que choisiriez-vous entre une participation aux Jeux Olympiques à VTT ou au Tour de France ?
Je choisis les Jeux même si le choix ne m’appartiendra pas.
Propos recueillis à Gap le 19 juillet 2011.