Greg, en comparaison avec la fin du Tour de France, avec quel niveau de forme vous êtes-vous présenté sur la ligne de départ des Jeux à Rio ?
Ma condition était meilleure. A la fin du Tour j’étais relativement fatigué. Trois semaines de course c’est toujours beaucoup, surtout pour moi qui suis un homme de classiques, de courses d’un jour. Mais je pense que c’était quand même une bonne chose de participer au Tour avant Rio. Lors de la Classica San Sebastian, j’ai pu voir que mon état de forme était déjà bon de nouveau. Il restait ensuite une semaine avant les Jeux où il a fallu bien récupérer avec un entraînement léger.
Pourquoi avez-vous dit que vous aviez été le plus intelligent de la course à Rio ?
Peut-être pas le plus intelligent, mais je pense avoir fait une très bonne course, lors de laquelle j’ai pris les bonnes décisions au bon moment. Le sentiment est alors incroyable lorsque vous franchissez la ligne. C’est un rêve de gagner cette course, surtout pour un homme de classiques. Je suis tellement heureux d’avoir pu réaliser ça.
Du point de vue de la France, nous avons eu l’impression que Julian Alaphilippe était vraiment fort. Quelle était la votre ?
Oui, il était vraiment fort, c’était un candidat sérieux à la victoire. Quand il est revenu dans notre groupe, j’ai dû tenir compte de lui dans mes calculs pour gagner. Mais il a pris des risques dans la descente et est tombé. C’était une course assez folle.
A ce propos, avez-vous trouvé la course dangereuse ?
C’était un parcours technique, mais pas si risqué que ça je trouve. C’est surtout à cause de la vitesse à laquelle s’est faite la dernière descente qui a rendu la course dangereuse car il y avait la victoire au bout. Nous avons fait cette même descente deux fois auparavant et personne n’était tombé. Si des chutes se sont produites, c’est vraiment parce que les coureurs ont pris des risques.
On a vu sur ces Jeux qu’avec moins de coureurs par équipes au départ, la course était d’autant plus intéressante. Quel est votre ressenti par rapport à cela ?
Je pense que ça peut être une bonne évolution. Surtout que maintenant, le calendrier est très chargé, on court beaucoup. Diminuer le nombre de coureurs de chaque équipe au départ des courses permettrait de faire tourner les effectifs. Les courses seraient aussi plus dynamiques et ce serait une bonne chose pour les puncheurs et les attaquants.
Quel va maintenant être votre programme pour la fin de saison ?
Je vais me rendre au Canada disputer les Grands Prix de Québec et de Montréal. Je ferai aussi l’Eneco Tour, le Tour de Lombardie, Binche-Chimay-Binche, Paris-Tours et certainement les Championnats du Monde.